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Patrick Castex

Économiste, sociologue et HEC à la retraite (maître de conférence à l’Université Dauphine et membre du Cabinet Syndex, expert-comptable spécialisé dans le conseil aux Comités d'entreprise et aux syndicats de salariés), il s’occupe, depuis une dizaine d’années, de promouvoir l’Indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Il s’est mis en outre à écrire autre chose que de savants traités...

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Billet de blog 14 mai 2025

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Macron dira-t-il à Valls et/ou aux loyalistes radicaux "Je vous ai compris"...

... comme de Gaulle l’avait fait à Alger lors de son discours du 4 juin 1958 devant les partisans de l’Algérie française, mais s’adressent surtout aux musulmans, avant de passer aux Accords d’Évian ? On le saura peut-être lors du Conseil des ministres de mercredi 14 mai. Ce "billet" commence le lundi 12 mai, à la recherche de la position exacte de l’État ; on verra quand on l’arrêtera !

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Économiste, sociologue et HEC à la retraite (maître de conférence à l’Université Dauphine et membre du Cabinet Syndex, expert-comptable spécialisé dans le conseil aux Comités d'entreprise et aux syndicats de salariés), il s’occupe, depuis une dizaine d’années, de promouvoir l’Indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Il s’est mis en outre à écrire autre chose que de savants traités...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Suivi, donc, jour par jour, de l’actualité concernant la Kanaky Nouvelle-Calédonie.

...

1 – Lundi 12 mai : ça n’avance guère...

On donne beaucoup dans l’histoire, ces jours-ci. On peut commencer, pas seulement par provocation, par un documentaire historique qui arrive au bon moment (diffusé le 1er mai 2025) Kanak "Loyalistes" : la France malgré tout[1]. Puis par un rappel des manifestations[2] (des deux bords) qui ont précédé le 13 mai 2024 et le bilan de l’insurrection qui a suivi[3]. Particulièrement intéressant est, dans ce bilan, le calcul de l’argent « injecté, ou promis » par la Métropole : « Après le "conclave" de Bourail, Manuel Valls a quantifié le soutien financier de l’État. "Plus de trois milliards d’euros [soit 357,8 milliards de francs CFP] ont été engagés pour la Nouvelle-Calédonie en 2024", a-t-il déclaré le 8 mai 2025 ». Ça fait plus d’un tiers du PIB annuel en régime de croisière, autour de 1 000 milliards (1 000 GCFP) dont un peu plus de 200 GCFP « pour les transferts annuels de droit commun » (20 % d’un PIB de croisière, largement plus que les fameux transferts métros habituels, autour de 15 à 17 % du PIB. En plus 41,7 GCFP « de dépenses de crise civiles et militaires » et ce n’est pas fini...

Ensuite, trois nouvelles qui tombent à point. D’abord une acerbe critique de la méthode Valls[4] dont on donne en note de larges extraits concernant surtout la Nouvelle-Calédonie. Ensuite, le lecteur comprendra vite, une vieille affaire judiciaire (de la période 2014-2018) qui réapparaît, hasard du calendrier, aujourd’hui[5]. Enfin, une prise de position offensive qui arrive à point nommé, pour le dégel du corps électoral[6].

Plus sérieusement, ça avance un peu sur les aspects économiques : un accord entre le gouvernement et les organisations syndicales est signé ce lundi[7]. Presque tous les syndicats de salariés sont là, se réjouissent et signent, dont Mélanie Atapo (présidente de l’USTKE) et Alexis Falematagia (secrétaire général adjoint de l’USOENC). Sont prévus en particulier : une réduction progressive de l’impôt sur les sociétés et le passage (de tout ou partie ?) des cotisations sociales vers l’impôt en augmentant la CSS ; ce qui, bien sûr, selon les patrons, va booster l’emploi (comme le soutient Nicole Moreau, présidente de la CGPME : « Si nous on a des avantages pour protéger l’emploi et reprendre des travailleurs, automatiquement ça va générer un pouvoir d’achat pour les salariés ». Un absent au moins (il est vrai peu remarqué par cet article) La Fédé qui dans sa page Facebook s’insurge contre ce qu’elle considère comme un plan néolibéral (dans la lignée du fameux PS2R qu’elle critique depuis longtemps)[8]. On en sait plus avec l’article de LNC du même jour, nettement plus précis (voir la liste de toutes les mesures) et qui, lui, note l’absence de FO et de la Fédé[9].

Voilà pour l’économique ; repassons à l’institutionnel.

On n’en sait pas plus sur la position de l’État concernant la proposition de Valls. On croyait avancer grâce à la radio France culture et à son émission Culture Monde, du 12 mai (près d’une heure) avec les deux interviews de Benoît Trépied et Benoît Carteron[10]. On reste cependant sur sa faim.

Trépied rappelle l’échec de Valls ; l’émission mentionne Mezdorf et E. Tjibaou (mais, curieusement, seulement la première version pas claire, avant les prévisions qui ont suivi ; voir mon billet précèdent). Trépied mentionne, après la question habituelle « Pourquoi Kanaky Nouvelle-Calédonie ? », ce que cela signifie (on a déjà évoqué la question) ; il note aussi qu’il ne s’agit pas d’ « émeutes », mais d’un « un soulèvement ». À l’assertion  de l’animateur de France culture, « Les Kanak devenus minoritaires », Trépied ne réagit pas ! C’est pourtant, selon moi, faux : plus de 50 %, majorité absolue si l’on regarde de plus près les recensements (et je ne vais pas radoter mes nombreuses « démonstrations » : voir mes billets sur la question démographique). Cependant, il rappelle, citant l’ISEE, que depuis 2014, il y a des départs nets.

On en apprend cependant un peu plus : selon lui  (mais sans la nommer explicitement) l’indépendance association proposée par Valls a bien été acceptée par tous les indépendantistes (là, c’est avéré) mais aussi par Calédonie ensemble et L’Éveil océanien (Où a-t-il trouvé ça ? Toujours rien de nouveau, sauf erreur, sur de nouvelles communications de ces deux partis...). Il est vrai qu’il insiste un peu trop, à mon goût, sur le passage à l’acceptation de l’indépendance de certains Caldoches (surtout en Brousse) ou Non-Kanak (dont les Wallisiens-Futuniens, très majoritairement soutiens de la Calédonie française avant l’apparition de L’Éveil océanien qui reste cependant minoritaire dans la Communauté[11] ; ce n’est pas faux mais probablement exagéré. Deux précisions : le gain des voix indépendantistes entre le premier référendum de 2018 (43 %) et le deuxième de 2020 (47 %) fut en grande partie dû au vote du parti travailliste indépendantiste qui s’était abstenu en 2018 ; en revanche, contrairement à ce que Sonia Backès prétend, la victoire d’Emmanuel Tjiabou aux législatives de 2014 (plus de 57 % des suffarges exprimés et 73 % de taux de participation) dans la seconde circonscription n’est pas surtout due au vote des Wallisiens (en effet très nombreux à Dumbéa et Païta qui appartiennent, bien que banlieues de Nouméa) à cette circonscription ; c’est probablement la large mobilisation des Kanak qui en est la raison.

Mais, surtout, Trépied semble ne rien savoir sur ce que pense l’État des propositions de Valls ; pas un seul mot !

L’interview de Benoît Carteron, est moins directement politique, mais pas tant que cela : il montre, par son enquête sur une banlieue de Nouméa (le quartier de Katiramona-Nondoué an nord de Dumbéa) que le vivre ensemble est encore possible.

Finissons ce lundi par un reportage où ce vivre ensemble est plus douloureux : à la tribu de Saint-Louis dans la banlieue du Mont-Dore. Éprouvant[12] et sans commentaire.

Mais ne pas manquer le JT de NC 1ère de ce lundi[13] qui commence... par le procès qui touche Calédonie ensemble, puis l’accord économique mentionné plus haut, etc. Mais (quelle surprise !) on revient aussi sur le 13 mai et ses raisons ; rapide mais bien fait ; et on apprend pour la première fois officiellement (mais des rumeurs existaient depuis des semaines) que l’ancien Haut-commissaire Louis Le Franc avait demandé, en vain, des renforts avant cette insurrection. Plus réjouissante est, à la fin du JT, la tentative de l’anthropoloque (indépendantiste) Patrice Godin de définir le « Vivre ensemble ».

2 – Mardi 13 mai, toujours rien, cependant (on peut rêver) Macron va s’exprimer deux heures ce soir à la télé et parlera peut-être de l'échec de Valls et de sa proposition...

21 – D’abord là-bas

« En ce 13 mai 2025, un an après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, la nuit a été relativemement calme, écrit[14], le 13 mai, NC 1ère. Mais à certains endroits du Grand Nouméa, des caillassages envers les forces de l’ordre et des dépôts de branchages ont été signalés. Invité de NC la 1ère, le général Nicolas Matthéos est venu dresser un premier bilan sur la sécurité et sur la pauvreté qui s’est accrue depuis un an ». Voilà le patron des pandores qui donne dans le social ; mais il causa surtout de maintien de l’ordre... À une (bonne) question de l’interviewer évoquant des interdictions, par certaines forces de l’ordre, de drapeaux kanak sur des facades privées mais donnant sur le domaine public, il répond « Je n’ai pas entendu de telles remontées à mon niveau ».

LNC en dit plus à cet égard dans son article[15] à la même date. « La plupart des drapeaux brandis par des riverains ont été retirés par les forces de l’ordre, ce mardi matin, au parc de Rivière-Salée. [...] Alors que les manifestations et cortèges sont interdits par un arrêté du haut-commissariat du 12 au 15 mai, dans le Grand Nouméa, le flou demeure sur les règles en vigueur autour des drapeaux brandis dans l’espace public. En ce jour symbolique du 13 Mai, certains étendards indépendantistes ont ainsi été retirés par les forces de l’ordre dans le parc de Rivière-Salée, quand ils ont été tolérés ailleurs ». Il semble que le contexte fut  à « l’appréciation » des forces de l’ordre.

D’ailleurs, LNC est passé, le même jour, du côté des habitants de Saint-Louis[16] et nous montre, à la place des centaures, quelques drapeaux kanak ; on se permet de donner cette photo (avec gouttes de pluie sur l’objectif : pas des grenades lacrymogènes...) de Baptiste Gouret.

Illustration 1

« Haut lieu de la mobilisation indépendantiste, la tribu du Mont-Dore a voulu "marquer le coup", un an après une crise insurrectionnelle qui a conduit à la mort de trois de ses jeunes. Le long de la RP1, ils ont levé leurs couleurs, dans le calme, pour "ne pas oublier nos morts et nos prisonniers". Sous une pluie battante... [...] Le rassemblement, sous haute surveillance des forces de l’ordre installées de part et d’autre de la tribu, s’est déroulé dans le calme, suivant le mot d’ordre donné la veille par les leaders du mouvement. "En ce 13 mai, choisissons l’apaisement, la dignité, l’intelligence collective", a souligné la CCAT, dans un communiqué relayé le 7 mai. Pour autant, "le combat continue", insiste Marie-Pierre Goyetche, présidente du Parti travailliste. "C’était important d’être présents partout dans le pays, montrer que, plus que jamais, notre détermination est entière." ».

En fin de soirée heure locale de Nouméa[17] (« à 20 h 53, mis à jour le 13 mai 2025 à 21 h 27 ») NC 1ère revient[18] sur les levées de drapeaux kakany, « Une présence affichée, plus ou moins tolérée au niveau des villes du Grand Nouméa : symbole de la révolte pour les uns, ou des émeutes pour d’autres ». Et, plus loin dans l’article : « Dans un point de situation sécuritaire, le haut-commissariat a recensé 28 rassemblements sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, réunissant au plus fort de la journée 1 000 personnes au total. Ce mardi à 20 heures [toujours heure de Nouméa, PC], ce bilan de sécurité précise qu’il reste moins d’une dizaine de regroupements, uniquement présents en dehors de Nouméa.
Dans l’ensemble, la journée a été calme, à l’exception de quatre bus SMTU caillassés à la tombée de la nuit dans plusieurs secteurs différents du grand Nouméa »
. Comme annoncé par les autorités (qui avaient cependant mis les grands moyens de disuasion) rien à voir avec le 13 mai 2024. Et NC 1ère de nous donner aussi une piqûre de rappel des stigmate du mai de l’an dernier[19].

Finissons par les deux JT du jour.

Le bref JT de la télé Caledonia du 13 mai[20] (18 minutes, pour une fois, exceptionnellement, pas seulement « Tout en images ») a surtout insisté sur le vivre ensemble et les commémorations, un an après, des Kanak, en revenant cependant d’abord sur le fil de ce qui a enclenché l’insurrection ; une vision assez différente de l’album photo précédent... Très différent aussi le JT « édition spéciale » du même jour[21] du NC 1ère (de près d’une heure) depuis le Médipole. On insiste plus sur ce qui a brûlé, sur le maintien de l’ordre, sur les difficultés des soignants et des habitants (« Tout le monde se méfie » ou « L’insécurité persiste », un an plus tard, après, en 2024 « La peur a pris le dessus »). Quelques images de solidarité quand-même (Ouf !) mais en parlant aussi de « grande méfiance », avec cependant du vivre ensemble (par exemple à la fête de la génisse à Koumak, dans le Nord). Avant de repartir sur les difficultés économiques suite aux exactions (avec encore des images d’incendies, de fumées et de braises de mai 2024) dans une interview d’une responsable de la FINC, la Fédération des industries, avec l’espoir de la baisse de l’impôt sur les sociétés...). Puis Christopher Gygès, chargé de l’économie au gouvernemnt local, et Alexis Falematagia de l’USOENC, sur l’Accord cadre et le nouveau dispositif  d’économie libérale, encore salué par le syndicaliste (avec un reportage sur la société Le Froid, l’une des principales entreprises qui a brûlé, et la situation difficile d’un prénommé Livai, bien connu à l’USOENC). Le JT se termine sur la culture, avec en particulier le vieux Gilbert Téin, compagnon de route de Jean-Marie Tjibaou, artiste et surtout ex-musicien fondateur de la musique local du Kanaka...

Mais pas la moindre image, dans ce JT, des commémorations du 13 mai un an après avec drapeaux Kanaky ; on oserait presque penser que l’huile et l’eau de ces deux télés ont du mal à se mélanger...  

22 – En passant par ici

Mais que devient Valls qui a disparu des écrans radar depuis le 9 mai. Je suis allé voir au ministère des Outre-Mer qu’il doit encore diriger[22] : l’actualité semble s’être arrêtée le 5 mai... Idem pour Bayrou qui n’a pas réagi publiquement, sauf erreur (voir la Toile au milieu de l’aprè-midi : rien sur  Site officiel du Gouvernement | info.gouv.fr). Rien non plus sur le site de l’Élysée au même moment, Bienvenue sur le site de l'Élysée. Il ne reste qu’une chance : le show télévisé de ce soir...

Pas de chance : pas une question et donc pas une réponse de Macron concernant la Kanaky Nouvelle-Calédonie (ou même la Calédonie). Rien, rien, rien ! Je m’y attendais bien sûr, mais c’est abracadabrantesque : bien sûr, ce petit pays digne d’Astérix qui ne représente que 0,4 % de la population de la Grande France, ce n’est pas l’Ukraine ni Gaza, mais ça peut être aussi dangereux pour la paix civile de la Métropole. Et ça vaut bien les banalités que l’on a entendu pendant trois heures

...

J’arrête là ce billet, écœuré ; je n’attends pas mercredi !

...

Ajout du matin 14 mai

J’avais bouclé, mais après minuit (d’où la date de ce billet, écrit en fait le mardi, en attendant Godot-Macron) sur cet écœurement. Je me suis levé de bonne heure, mon écœurement du début de nuit se transformant en excitation : que va raconter la presse du Caillou sur le show de Macron ! C’est sûr, ils vont quand même réagir, bordel ! Ils sont chatouilleux, là-bas, quand on ne parle pas d’eux ! Sinon, ce n’est plus abracadabrantesque, c’est kafkaïen.

Excitation vite éteinte : pas un mot n’apparaît quand cherche sur la Toile sur « Actualités Nouvelle- Calédonie » ; on tombe en général sur NC 1ère. Pas un mot sur le show de Macron la veille au soir, donc pas la moindre remarque sur ce trou de mémoire : ils ne regardent pas la télé, NC 1ère et les autres ? Je me rabats sur LNC, souvent plus au fait de l’actualité et souvent plus intéressant ; l’excitation s’est un peu calmée, mauvais signe, mais enfin un article[23] où, sans doute, on va enfin développer l’étonnement que Macron n’ait pas abordé le sujet calédonien et donné son point de vue sur la proposition et l’échec de Valls. Déception : rapide résumé mais rien sur l’absence du Caillou ! Nouvel écœurement...

Quant aux réactions de la presse de Métropole, rien non plus sur ce sujet, sauf Mathilde Panot de LFI (il est vrai en visite sur le Caillou) mais sans trop insister : « Pas de référendum sur les retraites, pas de nationalisation d’Arcelor Mittal : Macron reste le pire de Macron. Qui s'en étonne ? Il refuse de reconnaître l’existence d’un génocide à Gaza. Il n’a pas un mot sur la Kanaky-Nouvelle-Calédonie un an après la crise qu’il a lui-même provoquée. Pourquoi ? ».

Je pense écrire, désespéré, une nouvelle : 2052. Où le « Trou de mémoire » et le « Ministère de la Vérité », le Miniver, le Minitrue (Ministry of Truth) dans la version originale du 1984 d’Orwell. La novlangue (Newspeak) revisitée a encore de l’avenir ; et ça tombe encore bien, car c’était chez Orwell la langue officielle d’Océania...

Kafkaïen-orwellien !

Notes

[1] Voir, le 11 mai sur :

Les chemins de l'histoire : S8 Ep 3 : Kanak "Loyalistes" : la France malgré tout - Outre-mer La 1ère : le replay en streaming

On y entend beaucoup l’historien calédonien Luc Steinmetz, pas franchement indépendantiste.

[2] Voir, le 12 mai 2025, sur LNC :

[Émeutes, un an après] Avant les premières violences, des mois de mobilisations et de tensions politiques | Les Nouvelles Calédoniennes

[3] Voir, sur NC 1ère du 12 mai, ce bilan macabre :

Victimes, dégâts, justice, emploi... Un an après le 13-Mai, les émeutes racontées en chiffres

[4] Voir :

A quoi joue Manuel Valls avec les Outre-mer ? L’édito de Michel Taube - Opinion Internationale

« Auréolé de son passé de Premier ministre et de ses années de formation au côté de Michel Rocard à l’époque des accords de Matignon, Manuel Valls enchaîne pourtant les choix et les erreurs stratégiques qui pourraient coûter cher à la République française. En relayant, en soutenant même, les revendications d’autonomie et d’autodétermination des indépendantistes en Nouvelle-Calédonie, en rencontrant récemment le RPPRAC en Martinique, en priorisant les discours nauséeux et souvent démagogiques contre la vie chère sur la nécessité absolue d’un retour du régalien dans les territoires éloignés de l’hexagone, Manuel Valls ne fait que creuser un peu plus le fossé entre les Outre-mer et la République française. [...]. La lecture même de la crise de l’année 2024 et des violences qui ont secoué le caillou calédonien a été viciée dès le départ par l’idée inouïe de Manuel Valls que l’issue politique des émeutes tiendrait dans un accord institutionnel d’autodétermination ou d’autonomie accrue de la Nouvelle Calédonie. Ouvrir un débat institutionnel sur la braise encore incandescente d’une insurrection ultra-violente était de la pure folie ! C’était donner raison à la violence. Nous ne sommes plus en 1988, Monsieur le premier ministre. Que pensent de cette dérive vallsienne François Bayrou, Emmanuel Macron mais également Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, candidats à la présidence de LR ? Il serait heureux d’entendre les candidats au nouveau leadership de la droite se démarquer de la ligne Valls.[...] Heureusement en Nouvelle-Calédonie les loyalistes veillent et constituent une force politique déterminante qui n’a pas cédé aux sirènes institutionnelles de Manuel Valls.».

[5] Voir, ici sans commentaire (mais Calédonie ensemble en parle sur sa page Facebook) :

Soupçons d’emplois fictifs : Philippe Gomès, Philippe Michel et Martine Lagneau devant la justice

[6] Voir, le 12 mai, la position d’un mouvement probablement apolitique, l’association Un cœur une voix :

Gel du corps électoral : "Toutes les ethnies sont concernées" | Les Nouvelles Calédoniennes

« Dans toutes les communes de Nouvelle-Calédonie, il y a des exclus du corps électoral, de Bélep à Yaté en passant par Lifou. Toutes les ethnies sont concernées et ce n’est plus acceptable ». Mais rien sur les Non-Européens qui seraient concernés.

[7] Voir, sur NC 1ère du 12 mai :

Les partenaires sociaux et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie signent un accord pour la relance économique

Mais, voir plus loin, un autre article le complète.

[8] Voir sa réaction sur la page Facebook de La Fédé du 12 mai :

https://www.facebook.com/profile.php?id=100064773393932&ref=page_internal

« CONFÉRENCE SOCIALE ET FISCALE...

LA FÉDÉ NE SIGNE PAS L’ACCORD CADRE

La Fédé, tout comme une autre organisation syndicale, a refusé ce jour de signer l’accord cadre proposé par M. Gygès, porteur et pilote du projet au nom du gouvernement.

Ce texte fixe des orientations que nous combattons :

1) la baisse des contributions sociales alors qu’on cherche 12 milliards pour équilibrer les comptes du Ruamm,

2) la suppression ou l’abaissement des taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés au moment où la Nouvelle-Calédonie est à la recherche de 50 milliards pour espérer boucler le prochain budget,

3) une réforme de la TGC et une augmentation de la CCS qui viendront frapper les ménages les plus modestes,

Tout cela avec la promesse hypothétique d’une relance de l’emploi et la chimère d’une augmentation du pouvoir d’achat.

Ces positions directement inspirées du projet NC.ECO sont irresponsables compte tenu des déficits connus.

Elles sont inacceptables socialement car elles visent à augmenter le coût de la vie et à taxer les plus démunis en faisant des cadeaux au patronat .

La Fédé assume son choix de ne pas faire porter aux consommateurs un transfert de charge au bénéfice du patronat.

De surcroît, la signature qui ne prévaut pas d’accord, tels sont les termes utilisés dans l’accord cadre, la non signature nous a valu d’être exclu des groupes de travail.

La Fédé assume son choix et l’emportera jusqu’au bout.

Solidaires et Déterminés

La Fédé ».

[9] Voir :

Gouvernement et partenaires sociaux se mettent d’accord sur "une trajectoire de redressement" | Les Nouvelles Calédoniennes

[10] Entendre (mais lire aussi  le texte qui suit, avec bibliographie récente des deux interviewés) :

Nouvelle-Calédonie : le dialogue impossible ? : épisode 1/4 du podcast Paris-Outre-Mer : la fracture ? | Radio France | France Culture

[11] Tout comme les indépendantsites du RDO (le Rassemblement démocratique océanien) seul parti non loyaliste très minoritaire de cette Communauté. Rappelons en passant que l’on préfère, singulièrement en Calédonie, le terme Communauté à celui d’ethnie qui est encore trop proche, ce qui est vrai, du terme race...

[12] Voir, sur France Info ( 11 et 12 mai) le  reportage de Raphaël Godet - envoyé spécial dans la tribu de Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie)

REPORTAGE. "Pourquoi la France nous tue-t-elle ?" : dans la tribu kanak de Saint-Louis, la colère gronde toujours, un an après les émeutes en Nouvelle-Calédonie

[13] Voir :

Le 19h30 : Édition du lundi 12 mai 2025 - Nouvelle-Calédonie La 1ère : le replay en streaming

[14] Voir :

INTERVIEW. " Nous voyons aujourd'hui des gens qui ont faim", déplore le commandant de la gendarmerie Nicolas Matthéos

Article complété, pour insister, par toujours NC 1ère :

13-Mai. Une nuit symbolique marquée par quelques incidents et quatre interpellations

[15] Voir :

Pourquoi certains drapeaux sont-ils retirés de l’espace public en ce 13-Mai ? | Les Nouvelles Calédoniennes

« Selon l’arrêté en vigueur, indique l’article, les policiers et gendarmes, compétents en matière de sécurité peuvent prendre des "mesures" pour garantir l’ordre public "à partir de leur appréciation du risque". Une explication également donnée par le général Nicolas Matthéos : "Peut-être qu’à un moment, certains emblèmes, qu’ils soient d’un côté comme de l’autre, peuvent être perçus, et je fais entièrement confiance à l’appréciation des forces de l’ordre, comme un signe de provocation qui pourrait engendrer des troubles", avance le chef de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, qui assure par ailleurs "qu’aucune directive ou mot d’ordre" n’ont été donnés pour retirer systématiquement les drapeaux dans l’espace public. "Dans notre zone, c’est très calme. Les quelques personnes qui ont brandi les drapeaux l’ont fait comme ils s’y étaient engagés, c’est-à-dire sans aucun débordement. La règle du jeu a été respectée et nous faisons donc preuve de discernement sur ces petites mobilisations qui sont plutôt tenues dans un esprit familial." C’est pour cette raison que les étendards du FLNKS agités pacifiquement par des militants ce matin le long de la RP1 aux abords de Saint-Louis ont, eux, été tolérés ».

[16] Voir :

"Une date inscrite à jamais dans notre combat" : à Saint-Louis, des habitants réunis pour commémorer le 13-Mai | Les Nouvelles Calédoniennes

[17] À 17 h ici , le 13 mai, il est déjà 2 h du matin du 14 mai là-bas.

[18] Voir :

13-Mai. Une journée de commémoration marquée par des levers du drapeau du FLNKS

[19] Voir le long bilan photos... :

EN IMAGES. Un an après le 13-Mai, des traces encore vivaces à travers le Grand Nouméa

[20] Voir :

Le JT - Information et replay du journal télévisé | CALEDONIA

[21] Voir :

Le 19h30 : Édition du mardi 13 mai 2025 - Nouvelle-Calédonie La 1ère : le replay en streaming

[22] Voir :

https://www.outre-mer.gouv.fr/

Et

Actualités du MOM | Mom

[23] Voir :

Référendums, Gaza, sécurité...  Que retenir des annonces d'Emmanuel Macron sur TF1 ? | Les Nouvelles Calédoniennes

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