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Billet de blog 27 avril 2020

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Liberté, Liberté, lettre ouverte au Président de La République

Une lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron. Le mensonge d'état et les conséquences désastreuses sur la population en cette période de crise sanitaire et de pandémie.

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Le vingt-sept avril 2020

De Patrick Croix, citoyen de la République Française.

À Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République Française.

Liberté, Liberté...

L'événement de la pandémie du coronavirus et du confinement nous révèle la vérité ou plus précisément vos mensonges.

Depuis le début de votre mandat vos petites phrases humiliantes envers les citoyens, nous ne les oublierons pas. Les mouvements des gilets jaunes, c'est-à-dire de tous ceux qui le quinze du mois n'ont plus rien pour vivre, sont toujours dans la même situation, voire pire. Du fait des profiteurs de guerre, les lobbyistes, les grandes enseignes qui augmentent les prix et de tous les autres qui n'ont aucun scrupule à se faire de l'argent facile sur le dos des plus vulnérables en cette situation de crise. Le gouvernement ose nous faire cadeau de terreau Mosanto, le plus grand pollueur de la planète, un demi-siècle de scandales sanitaires. Un cadeau empoisonné ? Qu'elle est l'intention du Premier ministre, Monsieur Édouard Philippe, dans quel intérêt et à quelle fin ? Ne serait-ce pas là, un crime contre l'humanité ?

L'énergie déployée lors de vos grands échanges publics durant la "crise des gilets jaunes", n'était qu'un leurre pour nous faire croire que le peuple est souverain. Il n'en est rien, aucun des cahiers de doléances n'a été pris en compte, et les nécessités d'agir pour le bien-être de chaque citoyen, n'ont pas fait l'ombre d'une attention réelle suivie de faits. La relance de l'économie de marché avant tout, et non pas celle de la vie. Vous nous avez menti une fois de plus, le peuple n'est pas souverain et de ce fait vous vous accrochez en tant que monarque absolu à la botte des lobbyistes. Les conséquences sont désastreuses. Les conditions de mort des êtres humains dans les Epad ne relèvent-elles pas du crime contre l'humanité ?

NON, NON, NON, Monsieur le Président, nous ne lâcherons pas ! Nos droits fondamentaux de vivre ou de mourir dignement, sereinement, sont notre seule raison d'être et d'y construire une société, une république démocratique digne de ce nom.

Le rôle du Président de la République et du gouvernement doit répondre aux besoins premiers des concitoyens : vivre décemment, librement, dans un environnement protégé, ce qui est à ce jour un grand écart entre vos paroles et vos actes qui ne répondent pas à l'urgence de la transition climatique.

Vivre dignement, sans subir les injonctions telles : vous travaillerez plus après le confinement; le cynisme du MEDEF est une insulte envers la population active. Part cette absence de conscience politique, le peuple y est en grande souffrance.

L'Europe "doit devenir une Europe sociale" nous dit Ursula von der Leyen, un aveu comme quoi l'Europe ne l'est pas, puisque sa préoccupation première jusqu'à ce jour est l'économie de marché en toute-puissance et non celle du bien-être, des femmes, hommes et enfants.

Les économies draconiennes réalisées au nom de sacro-saint de l'équilibre budgétaire ont des conséquences dramatiques à ce jour. Les réductions budgétaires des services publics, nous le voyons à ce jour, en cette pandémie, est catastrophique. Avant cette crise sanitaire, vous n'avez pas voulu entendre des multiples alertes des citoyens responsables et avisés, des services de santé publics et tous les autres services publics. L'argent avant tout, seulement pour certains. Le bien-être des individus nous le constatons, n'est pas la préoccupation votre politique actuelle, ce sur quoi un grand nombre de citoyens vous ont mandaté. Le peuple souverain y est là trahi.

Le temps de pandémie et du confinement, nous donne le temps de prendre conscience du mensonge d'État de votre mandat.

NON, NON, NON, Monsieur le Président, nous ne sacrifierons plus nos vies et l'avenir de l'Humanité.

Un Président de la République, ne fait date dans l'histoire que par son Éthique.

La critique est aisée, et pour cela afin que cette lettre ne soit pas nulle en elle-même, il y est nécessaire d'y faire des propositions et y apporter quelques éléments historiques.

La situation actuelle, sociale et économique est le fruit des différents présidents de la République et de leur gouvernement depuis 1968, tous sans exception y ont une part de responsabilité. Le mensonge d'État y a toujours été utilisé.

Le mensonge d'État l'arme du pouvoir, «Il n'a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes, et nul, autant que je sache, n'a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques. Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et légitimes, non seulement du métier de politicien et de démagogue, mais aussi de celui d'homme d'Etat. » , « Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez » Hannah Arendt.

Là, est le danger qui peut advenir: les dernières élections présidentielles se sont exprimées pour une grande majorité des Français, dans un choix par défaut, face au danger de l'extrémisme nationaliste, populiste, de Madame Marine LE PEN, un choix part défaut nécessaire, n'est pas un choix qui permet un rassemblement consensuel des citoyens autour d'un projet politique commun .

La crise, nous le permettra-t-elle cette fois-ci ? Un autre projet humaniste et écologique incontournable.

Les Présidents des pays démocratiques sont soumis devant les lobbyistes et les dictateurs.

Les lobbyistes détiennent les capacités financières pour d'autres politiques, nous le savons.

La réalité de l'effondrement de l'humanité sur l'ensemble de la planète n'y est plus tenable, et c'est bien ici l'occasion d'un retournement possible. La souveraineté des citoyens démocratiques et de leurs représentants politiques peut être UNE, et doit imposer aux lobbyistes leur participation à un nouveau projet, sans quoi ils y disparaîtront aussi eux-mêmes. Il est impératif de s'en saisir. N'est- ce-pas-là, Monsieur le Président, un temps favorable pour faire d'une utopie une réalité ?

Suite à ces réflexions, recevez, Monsieur le Président de la République, nos espoirs les plus sincères.

Patrick CROIX.

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