MON INTERVENTION DE LA SALLE A LA LICRA
Samedi 11 Octobre 2025
Première intervention de la salle suite à la table ronde n 1
« La laïcité de 1901 à 2021 : un continuum cohérent et logique »
Je répond, avec la jeunesse, non
#BouvetDémission
Source : Licra
51:59 « Oui, bonjour.
Je vais essayé d'être rapide.
Euh j'ai pris un document à la main.
La question la société laïque, elle est derrière moi là sur le dessin de Charlie très connu.
Moi, je suis prof d'histoire géo emc référent laïcité de mon lycée et je n'ai pas honte de brandir la laïcité contrairement à l'intervenant tout à l'heure.
52:23Par contre, j'ai honte de ce qu'elle est devenue et je vais mettre les pieds dans le plat.
Il y a des années, j'ai déjà fait sur un autre sujet, je pense certains se rappellent, le dilcrah, pas vous le précédent, qui intervenait le lendemain est allé dans mon sens, j'étais ravi, sur le racisme.
Il faut être clair.
Première chose, il y a-t-il continuité entre la loi 1901, la loi 1905 et ce machin de 2021 ?
Réponse
la table ronde est terminée
Non
Je vais plus loin.
52:55Vous avez rebondi, on y reviendra dans d'autres tables ronde sur cette incompréhension de la jeunesse, la jeunesse a raison de pas comprendre la laïcité. Celle qu'on lui propose, c'est une laïcité inverse de celle des origines, classique et cetera. Ce texte de 2021, je rebondis sur l'intervention de madame Calvez, a remis en cause les fondamentaux libéraux de la laïcité d'origine et on est coincé là-dedans.
53:24Et moi qui brandit la laïcité, qui le vit et cetera, je suis aussi référent laïcité des DDEN du 76 donc, je vais dire, très engagé sur ces sujets. J'en ai honte. Et vous avez parlé de vos enfants, y compris l'intervenant. Mon fils aîné euh s'installait dans une ville universitaire, une autre ville qu'ici et par hasard, on est sur une rue de la laïcité. Il ne supportait pas que la laïcité ait une rue sur la fracture avec la jeunesse.
53:53Et je pense que là, il y a des choses très importantes qui qui sont en cause.
J'y réinterviendrai tout à l'heure puisque évidemment pour conclure la remise en cause que fait cette première table ronde, si on résume, de ce machin de 2021, il y a un de ses porteurs en visio tout à l'heure. Donc on aura l'occasion d'avoir le débat de fond là-dessus.
54:16J'ai fait une maîtrise sur le ralliement des catholiques à la République. Je fais aussi un peu d'histoire immédiate. J'y reviendrai tout à l'heure. (#BouvetDémission 2019)
Voilà
Patrick Domenget
54 : 24 Fin
(Bien entendu, je n’ai plus eu la parole)
9h45-11h00. Table ronde 1 : « La laïcité de 1901 à 2021 : un continuum cohérent et logique »
Avec pour fil rouge le statut juridique des associations issu de la loi de 1901, sa mise en œuvre et sa reformulation dans le cadre de la loi de 1905 et des suites tendues qu’elle a pu induire en reconfigurant le paysage religieux, il s’agit de mieux comprendre notre évolution politique jusqu’à loi du 24 août 2021 qui a instauré un contrat d’engagement républicain pour les associations. Dans ce but, cette table ronde a choisi de confronter historiens, juristes et politiques pour tenter d’établir la réalité d’un continuum entre ces jalons successifs et de déterminer s’ils expriment une commune inspiration républicaine.
Avec :
-Thomas Branthôme, historien, maître de conférences à l’Université Paris Cité
-Gwénaële Calvès, professeur de droit public à l’Université de Cergy-Pontoise
-Rita Hermon-Belot, historienne, directrice d’étude à l’EHESS
Modération : Bertrand Delais, journaliste
11h30-12h45. Table ronde 2 : « La loi de 1905, modernité de la pensée universaliste républicaine »
Constamment invoquée dans le débat public et politique, la loi de 1905 n’est pas nécessairement bien connue des citoyens. Pourtant, elle a pour titre un programme aux effets tangibles à toutes les échelles de la vie de la cité, puisqu’elle a instauré « la séparation des Églises et de l’État ». Cette table ronde se propose d’appréhender la loi de 1905 à travers ce qu’elle a changé véritablement dans la vie pratique des citoyens, administrés et usagers, sans mettre de côté la question de sa portée plus générale : la loi de 1905 marque-t-elle la fin d’une laïcité de combat ?
Avec :
-Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale, président du Laboratoire de la République (en visio)
-Benoit Drouot, professeur agrégé d’histoire-géographie, membre du Conseil des sages de la laïcité
-Nathalie Wolff, maître de conférences en droit public à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Modération : Alexis Lacroix, journaliste (France culture, Radio J), universitaire et historien des idées
Source : https://dessinezcreezliberte.com/le-kit-caricature-et-democratie (soutenu par Région Ile de France)
DERRIÈRE NOS PROFS ! Éducation, terrorisme, soutenir nos professeurs et les valeurs de la République
Son visage donne un sentiment d’indifférence : il a l’air lassé. On note sept couteaux plantés dans son corps tout entier. Deux autres lames arrivent de la gauche du dessin, lancées hors-champ, et s’apprêtent à transpercer notre personnage. Derrière lui, en bas à droite dans le dessin, on remarque quatre personnages plus petits qui le soutiennent du bout des bras. Ils transpirent et ont la langue qui pend. Un titre en rouge occupe l’espace en haut à gauche « Profs… » et il est complété par une bulle prononcée par nos quatre personnages en bas à droite : « On est tous derrière vous. » Le dessin est signé Riss, en bas à gauche.
Ce dessin se trouve en une du journal Charlie Hebdo dont on remarque le titre. Au-dessus il est précisé dans un encart « Attentat d’Arras – 5 pages spéciales » qui est complété par trois appels de une annonçant les articles qu’on retrouvera en ouvrant le journal.
Ce dessin figure en une de Charlie Hebdo paru le 18 octobre 2023. Ce numéro fait suite à l’attentat du 13 octobre 2023 de la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras où le professeur de lettres Dominique Bernard a été assassiné. Vers 11h du matin, un ancien élève de 20 ans s’est introduit dans le lycée armé de deux couteaux. Il cherchait « un prof d’histoire » selon un professeur de philosophie présent, ce qui fait écho à l’assassinat de Samuel Paty à Conflans Saint-Honorine, le 16 octobre 2020, trois ans plus tôt. Avant l’intrusion dans l’établissement, le terroriste a prêté allégeance au calife de l’État Islamique (EI). Dominique Bernard est tué à coup de couteaux (…)
L’assaillant a été arrêté par la police par la suite. Dominique Bernard est le deuxième professeur victime du terrorisme islamiste après Samuel Paty en 2020.
Le dessin de Riss fonctionne par décalage. Le titre « Profs… » et le contexte de publication permettent de nous faire comprendre que ce grand personnage central est un enseignant de l’Éducation nationale. Les couteaux font donc référence aux armes utilisées par l’assaillant du lycée d’Arras. Riss exagère en lui plantant 7 couteaux dans le corps et en le dessinant son air désabusé. La menace contre lui vient du côté gauche et les quatre petits bonhommes sont à droite au second plan. Riss critique ici le « soutien » accordé au professeur. Ces petits bonhommes à droite qui disent « soutenir » le prof sont en fait plutôt en train de se cacher derrière lui, comme si l’enseignant servait de rempart confortable pour éviter de se prendre les couteaux. La bulle est donc ironique et repose sur un jeu de mots : le soutien accordé n’est qu’en fait de l’intérêt de ces quatre petits lâches qui se cachent derrière lui.
Riss a plusieurs objectifs ici : d’abord traiter du sujet d’actualité en évoquant l’attaque terroriste d’Arras, puis défendre les profs qui ont été ciblés et enfin – et surtout – critiquer et dénoncer ceux qui semblent soutenir les profs mais qui leur laisse le privilège d’être en première ligne face à une menace réelle. En dessinant le prof dans cette posture, le dessinateur se place de son côté et par extension du côté de ceux qui sont abandonnés face à un danger qui s’est matérialisé à Arras par des couteaux et qu’on retrouve ici dans le dessin de la même manière. La caricature qui semble tourner en dérision un sujet grave repose sur un double mouvement : défendre et dénoncer. D’une part c’est défendre les professeurs qui sont exposés et d’autre part c’est dénoncer la violence terroriste qui les touche.
(Dénoncer aussi les lâches qui envoient les profs au casse pipe : mon #BouvetDémission en 2019)
• Quel est le rôle de l’école dans une société démocratique ?
• Pourquoi des profs ont-ils été visés par des terroristes islamistes ?
Mon cours du 21 Octobre 2023 : Pourquoi des profs peuvent-ils se sentir visés par des terroristes islamistes ?
La preuve
Samuel Paty avait un marteau dans son sac
Il suffit pour cela d’en faire la demande à mes services en écrivant à : laicite@iledefrance.fr
Ce plan d’actions se déploie sous la supervision de Pierre-Henri TAVOILLOT, maître de conférence à Sorbonne Université et référent laïcité de la Région. (Conseiller Laïcité Amine El-Khatmi)
Mesdames et messieurs les professeurs,
Je sais votre engagement et le rôle crucial des enseignants dans la formation des citoyens et des citoyennes de demain. C’est pour vous manifester mon respect et mon soutien que nous avons pensé cette collection. Elle rend un hommage tout particulier à Samuel PATY et Dominique BERNARD et, à travers leur mémoire, à tout le corps enseignant, qui exige notre mobilisation à chaque instant. Ce recueil est pour vous. Il constitue une des contributions de la Région à la promotion des valeurs de la République. Il est un instrument, j’espère utile, pour organiser le débat dans la classe et pour permettre à chaque élève de s’interroger. Vos libres retours sur l’utilisation de ce support nous seront précieux et je compte sur vous pour nous aider à le faire évoluer.
Bien fidèlement,
Valérie Pécresse
La sélection proposée ici permet d’exposer des dessins d’humour noir, d’humour absurde, mais qui ont une dimension intemporelle ou qui peuvent interpeller la jeunesse d’aujourd’hui. C’est une façon de montrer que les dessins portent aussi des messages universels. Nous voulions qu’ils soient faciles d’accès, tout en éveillant ce public jeune au second degré et à l’esprit satirique auxquels ont toujours été attachés les dessinateurs de Charlie Hebdo.
Riss
Deux remarques rapides pour finir
1. Je suis très fier de mon intervention Licra
Simple
Directe
Un uppercut
Allusion à Blanquer qui me suit
Pas d’allusion ni à Bouvet ni au 21 Octobre, ni à Samuel Paty (je pensais évidement à tous les jeunes mobilisés contre lui) : guéri, y a encore du boulot pour guérir la société, la preuve en 2.
2. Valérie Pécresse … et le titre rajouté au dessin que j’ai brandi à chaque fois, du premier procès le 29 Mars 2024, en sortant du tribunal pour le coming out presse jusqu’à l’appel où il a été brandi à l’audience, pas brandi le 21 Octobre, trop politique, Valérie Pécresse donc détourne le sens de ce dessin, le second degré, vers un simple soutien aux profs. Vu qu’Amine El-Khatmi est son conseiller Laïcité, on devine ce que j’en pense.
Les terroristes sont absents du dessin, menace permanente et invisible, tout se joue entre la première ligne, les #profs, et l’arrière, « les lâches » Riss, les criminels Bouvet et Blanquer
Proposition : rajouter à la fin de l'analyse pour être cohérent : Dénoncer aussi les lâches qui envoient les profs au casse pipe : mon #BouvetDémission en 2019
Puis un paragraphe sur mon #BouvetDémission en 2019
"En 2019, un simple professeur interpelle publiquement ..."
A suivre.