Il n'y a pas le choix, non, pas le choix....!
L'enjeu de 2012 est absolument historique et indivisible pour tout Républicain: refermer définitivement la consternante parenthèse ouverte en 2007 par l'élection au malheureux suffrage universel (capable du pire on l'a vu) de sarkozy et sa mise à mal -comme jamais dans l'histoire de France, hormis Vichy- de la République française.
Tel est le coeur de cible de cette élection présidentielle. Il n'y en a aucun autre, strictement aucun autre.
Qui est capable en cette occurence de mener à bien cette mission sacrée, donc de rassembler sur son nom, plus de 50% des électrices et des électeurs en Mai prochain ?
Un seul candidat: François Hollande.
On peut s'en plaindre ou s'en féliciter -hors sondages et éditorialistes- mais c'est ainsi.
Les Français, dans leur globalité et leur histoire, ne sont pas plus à droite qu'ils ne sont à gauche.
Ce ne seront donc pas les minorités politiques, engagées, actives, militantes, de l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par les écolos, qui décideront du résultat du scrutin en Mai prochain.
Non, c'est cette masse informe (en 2007 elle fut diforme) qui s'appelle population (laissons le beau mot de "peuple" aux conscientisés), qui décidera ou non de tourner définitivement la page médiocratico-crapuleuse écrite depuis 5 années.
Le changement est déjà là, Ipso Facto, avec l'organisation de ces "Primaires Citoyennes" à gauche qui révolutionnent la vie démocratique des citoyennes et citoyens de ce pays.
Ce PS qui nous a tant déçu, irrité, voire outragé au cours des années écoulées, vient de se ressaisir de la manière la plus spectaculaire en conquérant absolument le terrain démocratique -donc médiatique per forza dans le monde du XXIe siècle- par l'imposition pacifique et puissante de cette pré-élection participative appelant à la réflexion, à l'analyse, au débat politique sérieux et serein, le plus grand nombre.
Que toutes ses actrices et acteurs en soient ici remerciés au nom même des grands idéaux de la République, abandonnés quand ils ne sont pas foulés aux pieds, par la "majorité" sortante qui ne constitue plus -du même coup- qu'une minorité déboussolée, divisée, aux abois, empètrée dans d'insolubles contradictions aussi nombreuses et variées que les intérêts privés et uniquement personnels de ses éléments constitutifs.
Oui, au coeur de cette période de forte régression sociale, morale, économique et financière, le progrès politique est paradoxalement en marche en France et porteur de tous les attentes et espoirs des moins favorisés de nos concitoyens et des plus lucides et engagés de nos Républicains.
Dans ce contexte, l'essai est d'ores et déjà marqué. Oui, à 7 mois de la Présidentielle, sarkozy (et sa clique), c'est fini !
A 7 mois...... 28 semaines, 210 jours...!
Chronique d'une victoire annoncée ? Certes. Mais débute du même coup une période extrêmement dangereuse et difficile à gérer: ces 7 mois de gestation, ces 28 semaines au cours desquelles la France, grosse d'un bébé au prometteur génome républicain et progressiste, ne va pas manquer de prendre de furieux coups de pied dans le ventre, administrés par la "racaille" avorteuse qui prétend encore la gouverner.
Et cette "racaille" --qui passe plus de temps dans les cabinets des juges et les locaux de garde à vue des flics, qu'aux affaires du pays -- est d'autant plus dangereuse -selon les lois non écrites et immuables de la délinquance- qu'elle est gravement blessée et en passe de perdre ses avantages, prébendes, carrières, maroquins, seuls objets de son existence même.
"Faire front" en ordre de bataille, rangs serrés, avec forte capacité de résilience et détermination, est donc la seule façon de parcourir le dernier bout de route nous menant à cette victoire annoncée et attendue.
La Constitution de la Ve République et son régime présidentiel étant ce qu'ils sont (ce n'est pas nous, à gauche, qui avons fait ce choix), cela signifie marcher derrière un (e) seul(e) porte drapeau et candidat (e).
Pas le choix non plus ! Nous sommes entièrement prisonniers de cette organisation politique de la vie de la Nation.
Tout en appréciant les qualités humaines, intellectuelles, d'honnêteté républicaine de François Hollande, l'auteur de ces lignes n'est pas un "Hollandiste" militant, mais un Républicain lucide.
Oui, j'adhère à la radicalité du discours d'Arnaud Montebourg. Oui, je partage le volontarisme évolutionnaire de Ségolène Royal. Oui je reconnais à Martine Aubry la rectitude de son engagement socialiste et sa forte capacité organisationnelle (merci à elle d'avoir osé prononcer à la fin du 3e débat le beau nom de Palestine). Oui, le combat de Jean-Luc Mélenchon et des camarades communistes est aussi mon combat et le sera toujours, quoiqu'il arrive.
Mais, afin de poursuivre ce combat, cette lutte sans fin contre un système inique et moribond, avec toutes celles et ceux (et bien d'autres) cités ici, je dois impérativement mettre de côté mon idiosyncrasie politique au moment de glisser mon bulletin dans l'urne des Primaires, puis des "Secondaires" en Mai.
Je sais, nous savons, vous savez que cette "population" votante va faire un choix dicté par des raisons de "psychologie de masse" et de rejet de sarkozy -en réalité, image et symbole de sa petite personne- plus que pour des raisons strictement politiques et d'engagement à gauche.
Que je le veuille ou non, que vous le vouliez ou non, conjoncturellement, dans l'actuel paysage politique français -encore une fois en dehors des sondages et engouement des éditorialistes toujours prompts à retourner leurs vestes- François Hollande -cela tient à sa personnalité- est cet homme ressenti par le plus grand nombre, comme capable de rassembler une forte majorité terrassant le petit bonhomme de la droite extrême et ses amis mafieux de la finance internationale.
Les trois ou quatre autres candidats en lice (je mets de côté le sympathique radsoc cassoulet et prends les distances qu'il convient avec Valls qui croit disputer des Primaires à droite !) participeront, au gouvernement, au redressement politique, économique, social et "moral" de la République française. Qui en doute ici ?
Sarkozy a faussé le jeu républicain, transgressé ses règles fondamentales, réduit notre pays --qui donne depuis 222 ans des leçons au monde entier et dans tous les domaines-- à un état policier d'opérette où (comme le dit une chanson), "les étrangers sont sur la sellette, les grands fortunes font la fête et la justice perd la tête"....
François Hollande -il le redit très bien dans l'ITW publiée ici- n'entend en aucun cas être un nouveau monarque républicain (d'ailleurs le pourrait-il ?) dictant, comme son futur prédécesseur, ses oukases mégalomaniaques sur tout et à tous.
Les luttes continueront, les rapports de force s'aiguiseront, la vie démocratique pourra battre son plein, le gouvernement gouvernera et le Parlement pourra légiférer ...enfin, dans une République française rétablie dans ses idéaux historiques.
Aux urnes citoyens !