La victime est devenue icône et l'icône deviendra Princesse...!
Pour changer la citrouille en carrosse (sans limite de temps et d'heure), pour basculer de la condition apitoyante de sous-prolétaire immigrée africaine, chair à fantasmes, esclave sexuelle du machisme international le plus éculé, il convient de commencer par présenter Safiatou, la belle guinéenne, non en "victime", mais en "vainqueur", en championne combattante qui l'a largement emporté dans la vaseuse joute à caractère sexuel à laquelle elle a été confrontée, c'est le cas de le dire, à son corps défendant.
Oui, Safiatou s'est bien battue; Oui, elle est un exemple pour toutes les femmes du monde en butte à la brutale et incurable bassesse masculine; Ni pute, ni soumise !
Oui, elle a triomphé et évité le pire, l'irréparable: la violation-pénétration de son intégrité physique ! Oui, elle a été violentée; Non, elle n'a pas été violée !
Mais il lui faut maintenant utiliser cette victoire, la transformer en conte de fée !
Et là, coup de chance inouï, elle est tombé sur le bon gros cheval (dont elle ne soupçonnait même pas l'existence es-qualité).
Second coup de chance: le pays dans lequel les faits se sont produits.
Ah ! Grande Amérique puritano-parpaillotte, effrayée, traumatisée par le sexe (hors reproduction) dans tous ses détours, contours, travers, perversions; Ah ! Grande Amérique, adoratrice de Dieu et du Veau d'Or, pour peu que Safiatou sache utiliser pour son propre compte ta culture refoulante, ta batterie de lois et règlements, tes hauts le coeur, tes flics et tes juges broyeurs du "violenteur", la voici tirée d'affaires pour la vie et avec elle, sa fille et toute sa famille.
Car plus DSK est accablé, chargé, déjà détruit professionnellement et politiquement, plus son instinct de survie va, doit reprendre le dessus.
Car il ne s'agit plus maintenant de l'honneur d'un homme, où de son métier, où de ses aspirations politiques nationales. Non, tout cela est mort et enterré. Il s'agit maintenant de sa vie !
Or, il ne lui reste plus qu'une seule porte de sortie (de prison, de l'affaire et des USA), c'est payer .
Oui, payer en espèces sonnantes et trébuchantes.
Nous ne saurions y songer si le graveleux épisode s'était produit au Sofitel de la Porte de Versailles à Paris ! Ici, on est permissifs sur le cul, mais intraitables sur le fric !
Mais nous sommes au coeur de la Grosse Pomme, au pays du "rêve américain" où l'argent (quand on en a) résoud tout, absolument tout, y compris les crimes les plus abjects. Quand le fric apparaît outre-Atlantique, la morale à deux balles disparaît.
Quel enchantement !
Et l'argent, DSK en a, et un sacré paquet.
Voici ta chance, Safiatou, la chance de ta vie entière.
N'écoute plus que toi-même et construit ta propre morale de l'histoire.
Rends ta fille heureuse. Met la barre très haut.
Demande discrètement 2 millions de dollars (ou d'euros) à ton agresseur contre le retrait de ta plainte.
Il n'est plus en position de refuser. Il paiera. C'est ça ou la mort !
Le hasard a forcé ton destin Safiatou. Accepte-le. Fais ta révolution et transforme le cauchemar en conte de fée, la citrouille en carrosse et ce jour sombre de Mai 2011 au Sofitel de NY en jour béni et lumineux.
Prend l'oseille et tire-toi, Princesse....!