Où est mon père, maman ?
Quand on va
Quand on va donner les bombes atomiques
Quand on va laisser notre guitoune pour vivre libre
Et les aigles ils sont partis.
Hier un petit bébé sous sa mère, il ne connaît rien
Sauf le lait de sa mère
Et l’orage
Aujourd’hui il discute
Il questionne les gens qui sont vieux
Il questionne les gens qui sont sans patience
Il questionne ces mères qui sont punies
Il questionne, il questionne
Son arrière grand-père qui ne répond pas
Et vous, ne gardez pas votre larme
Pleurez, pleurez
Tout le monde qui est puni
Loin c’est très très loin
Et les soldats qui sont gentils
Et ils crient très fort
Pourquoi les punitions ? les punitions pourquoi ?
Et pourquoi on fait le ramadan?
On va mourir de faim à cause du ramadan
Et on donne pas les armes
Pour qu’on aide notre pays
Et ils questionnent où sont les aigles ?
La poupée qu’ ils ont jetée ?
Ils ont tiré sur
Les mosquées et les églises
Il questionne à sa terre
Ils ont pris par les racines les roses qui donnent
De belle décorations à côté des chemins
Et ils questionnent oú est notre place ?
Qui donne à boire pour les fleurs avec grand plaisir ?
Ils questionnent ils questionnent beaucoup
Ils passent toute la journée en criant
il n’y a aucune réponse
Ils entendent rien sauf les balles et les bombes
Et leur jeunesse, les soldats ils ont laissé leurs
parents et ils sont partis
et ils questionnent leur maison
Et pourquoi vous ne gardez pas votre maison ?
Et ils questionnent Leila et ses parents
Et pourquoi on peut pas les voir avec nos yeux ?
Et ici je questionne le mur et il va me répondre
Ici on s’arrête de pleurer
Ici on s’arrête de crier
Et comment les passagers
ils sont pris par les soldats
Les frères et les sœurs ils les ont cachés
Et les morts, ils restent dans leur corps sauf
les mains et les doigts du squelette
a fabriquer
De la lune, ils sont voleurs
Les voleurs qui viennent la nuit pour qu’ils prennent notre enfant
Il s’en va, il ne se retourne jamais
Nous voulions qu’il ne se reveille pas
Ils s’occupent du cimetière
Et ils l’ont jeté avec les proxenètes
La guerre c’est tres compliqué
Son chemin ou il l’aidait un peu, il l’a perdu
On l’a insulté
Des petits morceaux de metal
Et le bruit tres fort qui ne finit pas
Et les balles qu’on les refuse dans le coeur
Et les chameaux aussi qui courent car ils sont des mâles
sur un chemin qui qui n’a pas de fin
Qu'Allah répande Ses Bénédictions sur toi
Lettre de Khalid Salih Hawi (10 ans)
Gaza, 2003
Traduction de Choukri Jalel Ben Salah Hochlaf (18 ans)