Je n'apprends rien à personne, la France, paraît-il, vit à l'heure des JO. On peut en penser ce qu'on veut. Jeux sur un volcan, pour certains, dépenses somptuaires, pour d'autres, spectacle du dépassement de soi des athlètes pour la plupart... Beaucoup de sueur, de larmes de joie ou de déception, beauté des corps, des gestes, hurlements des supporters (difficiles à supporter), commentaires dithyrambiques des reporters (on a même sorti du placard Nelson Monfort ) quand il s'agit des athlètes français, beaucoup d'étreintes, de tapes dans le dos.... On en oublie les drames qui se jouent ailleurs, et la menace qui plane au-dessus de nos têtes.
Et au milieu de tout ça, Macron. Macron qui hurle de joie, Macron qui va jusqu'à bisoucailler Amélie Oudea Castera, Macron qui se retrousse les manches, Macron qui pelote tous ceux qui veulent bien se laisser faire - il est très tactile, Macron, c'est comme ça, faut qu'il embrasse tout le monde même les moins recommandables, faut qu(il tutoie tous les grands de la terre. Et franchement, ça me choque. Vous imaginez de Gaulle ou Mitterand en faire autant ? il y a une dignité de la fonction présidentielle qui interdit qu'on se comporte comme un simple supporter - ou alors, il faudrait montrer la même proximité avec tous les citoyens...ce qui n'est pas vraiment le cas. Après les Jeux, il est de coutume que le Président reçoive à l'Elysée les athlètes français, il peut même leur payer un coup à boire (au point où en sont les faux frais de réception élyséens) ou les décorer de la Légion d'honneur ; pas qu'il aille se frotter aux champions - ce n'est plus de la proximité c'est de la promiscuité.