Zut, 13 billets sur ce blog. Ca ne va du tout. Je ne suis pas superstitieux, mais on ne sait jamais. Vite un quartozième ! ouf, ça y est, le malheur est écarté. Encore une chance que j'ai regardé le classement des blogs. Mais, là, nouveau souci : je découvre avec stupéfaction que je suis loin d'être parmi les meilleurs et, ma pauvre mère doit s"en retourner dans sa tombe, elle qui calculait toujours combien il y avait de mecs avant moi quand je rapportais ce que je considérais comme une bonne place - 5° ou 4°, pour moi, je trouvais ça très bien - eh bien, il y en 4 ou 3 devant toi, ça me faisait l'effet d'une douche froide. Fallait repartir au combat avec pour seule satisfaction intérieure de savoir pertinemment qu'elle n'avait atteint de tels sommets. Entre les 71 billets de Labul - d'accord, ce sont des dessins, mais ils valent bien des analyses, et mes 14 petits trucs, une différence de 57, c'est irrattrapable (il existe, ce mot ?). Je peux me consoler en me disant que je suis encore sur la deuxième page, c'est-à-dire dans les 50 premiers, qu'après moi, il y a grosso modo, 14 pages, ce qui doit faire, au bas mot 250 bloggeurs et parmi eux un bon nombre qui n'ont que le titre, mais qu'une pudeur persistante ou un emploi du temps trop chargé empêche de passer à l'acte. Reste que j'ai devant moi une trentaine de concurrents. Pour les griller au poteau,va falloir y passer les nuits.
Etrange, quand même, cette manie du classement. On aurait fort bien pu choisir un autre ordre. Alphabétique, par exemple. Ou par date d'inscription. Ce qui serait plus neutre et dépourvu de connotation hiérarchisante. Faut croire que c'est inscrit dans notre inconscient, cette hantise de potache de se situer entre le premier et le dernier, cette habitude de prof de stigmatiser les différences. Comme sont inscrits, encore plus profondément en nous, ce désir de gagner et cette humiliation d'échouer. "Il y aura des premiers qui seront derniers et des derniers qui seront premiers", cette logique a toujours de la peine à passer. Même quand il n'y a pas d'enjeu, même quand on croit n'obéir qu'à un moyen commode de présenter les choses, on manifeste qu'on est pris comme par une glue dans la manière commune de voir et de penser. Ca va pas être facile de changer les mentalités !!!