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Billet de blog 15 avril 2025

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Vargas LLosa

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

                    C'est une pluie d'hommages que la presse unanime fait retomber sur Vargas Llosa. Quel écrivain ! quelle oeuvre ! Dont acte. Nul ne songerait à nier l'ampleur de cette oeuvre et je me souviens d'avoir lu avec un immense plaisir "La tante Julia et le scribouillard". L'évolution politique de Vargas Llosa, de la gauche à l'extrême droite la plus rance est évoquée avec une relative pudeur. Je voudrais, pour ma part, rappeler que l'Académie française a cru bon d'élire en son sein, contre toute tradition, (je me moque des traditions mais quand je vois une institution qui se vante d'en être le temple et qui les outrepasse pour élire un fasciste notoire, je trouve ça fort choquant) un homme qui dépassait la limite d'âge pour une élection et qui n'a jamais écrit un ouvrage en français. A quoi s'ajoute, que lors de son discours de réception où il devait faire l'éloge de Michel Serres, après n'avoir parlé que de lui et de son amour pour la littérature pendant un long moment, il en est enfin venu à Serres lui-même, avec un ennui non dissimulé ("il faut bien en venir à parler...") il a cru bon d'en dire des choses fort désagréables sur l'incompréhensibilité de sa manière d'écrire et des banalités sur des livres qu'il n'avait manifestement pas lus. Tout cela sans susciter la moindre réaction de l'honorable assemblée.

                   M'a fait penser au discours de réception du Maréchal Juin, Alphonse pour les  intimes, en pleine affaire du Maroc, en 1952, qui s'était autorisé à critiquer, en son absence, Mauriac et sa prise de position courageuse en faveur de l'indépendance. Même goujaterie et surtout même complaisance de l'Académie qui n'éleva aucune protestation.

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