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Billet de blog 15 mai 2008

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Quelques remarques sur les blogs

Plusieurs jours passés sans écrire sur ce blog, mais aussi à me promener un peu sur ceux des petits copains, sur leurs éditions. Quelques remarques en pointillé.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Plusieurs jours passés sans écrire sur ce blog, mais aussi à me promener un peu sur ceux des petits copains, sur leurs éditions. Quelques remarques en pointillé.

J'ai été attiré par une édition intitulée Philosophies. Sorte de réflexe professionnel. Le pluriel me paraissait de bon augure. Pas de dogmatisme affiché. Pas de philosophie de référence, qui devient vite de révérence. J'vais voir. Rien, du blanc, du vide. Comme un appel à contribution qui tombe dans le désert. Où sont passés les philosophes ou assimilés ou prétendus ou prétentieux ? Comment se fait-il qu'ils n'aient pas entendu cet appel, qu'ils y soient restés sourds ? Se sont-ils bouché les oreilles ou ont-ils estimé qu'il n'était pas convenable de confier ses pensées à un media à ce point populaire ?

A la réflexion, il m'est apparu que ce silence des philosophes, dans le contexte actuel, devient presque assourdissant - à part deux ou trois notables exceptions -, que disent-ils de ce que nous sommes en train de vivre, tant sur le plan national que sur le plan international, quels outils forgent-ils (ont-ils forgé) pour nous aider à penser ce monde ? Et ceux qui ont applaudi l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, n'ont-ils vraiment rien à dire sur les dérives de leur héros ?

Deuxième remarque : comme il est difficile de discuter en gardant un ton et un vocabulaire amènes (courtois, aimable) - à la moindre divergence, les pires soupçons jaillissent, les vieux réflexes renaissent, on se balance des gracieusetés, on s'aigrit le caractère et la formule, si quelqu'un évoque Ségolène, il est sûr de se voir assailli par les slogans éculés de la dernière campagne, s'il parle de Besancenot de manière sympathique, on lui reparlera de son passé de trotskiste comme d'une tare ineffaçable, s'il aime Finkielkraut, s'il ne l'aime pas il se fera incendier par qui ne l'aime pas ou par qui l'aime.

Je suis personnellement un adepte de la démocratie participative, mais j'en mesure bien les écueils et les difficultés. Son préalable, comme l'avait fort bien noté Rousseau, est une éducation à l'échange, une pédagogie du dialogue, qui doivent toucher aussi bien ceux qui n'ont pas l'habitude de parler que ceux qui en ont l'habitude - car le mépris ou l'insulte sont toujours proches -.

Y a du boulot.

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