Le procès de Cédric Jubillar a occupé une place obsédante dans les médias durant des semaines ; matin et soir, nous étions obligés de suivre toutes les péripéties de ce procès, et le verdict prononcé, il a fallu encore que nous sachions quelles étaient les réactions des habitants du village où habitait le couple, ce que deviendraient les enfants...Et voilà que tout d'un coup on se rend compte qu'il y a eu une "surmédiatisation" de cette affaire - c'est France info, qui emploie le terme - les médias peuvent avouer, mais un peu tard, qu'ils ont donné donné à ce procès une importance démesurée qui peut avoir eu une influence sur le cours même du procès.
On ne peut que se réjouir de cette lucidité et qu'une réflexion s'ébauche sur l'utilisation qui est faite du fait divers - mais l'on remarquera que c'est toujours de la faute de l'autre, et c'est vrai que les chaînes d'extrême-droite s'en donnent à coeur joie de nous abreuver des exactions, crimes, violences de toute espèce commises bien sûr par des migrants, par des arabes etc..... Mais les chaînes du service dit public ne sont pas en reste. Le fait divers fait diversion, c'est bien connu. Pendant ce temps, on ne parle pas des morts quotidiens des Palestiniens qu'Israël continuent d'assassiner.Et l'émotion suscitée et entretenue à propos de l'Affaire Jubillar sera vite remplacée, n'en doutons pas, par une autre affaire. Parler de surmédiatisation n'est qu'un remords tardif et de toute manière hypocrite.