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Billet de blog 19 avril 2012

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Le printemps de Marguerite, histoire du combat d'un Lycée contre la politique actuelle

Le journal Sud-Ouest met à la Une aujourd'hui Les "mauvaises notes en éducation" et indique que les différents candidats n'apportent pas de réponses très neuves aux inquiétudes des enseignants, des parents d'élèves et des élèves devant la dégradation programmée de l'Education nationale.

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Le journal Sud-Ouest met à la Une aujourd'hui Les "mauvaises notes en éducation" et indique que les différents candidats n'apportent pas de réponses très neuves aux inquiétudes des enseignants, des parents d'élèves et des élèves devant la dégradation programmée de l'Education nationale. Occasion pour me faire l'écho de la situation du lycée Marguerite de Valois, à Angoulème. Une situation particulière mais qui se répète ailleurs - la diminution de la dotation horaire y a des conséquences graves (j'y reviendrai). Une situation qui a ceci de symbolique : la communauté scolaire, dans sa grande majorité, a choisi de clamer haut et fort son opposition à une telle politique désastreuse.

                      Revenons sur les faits. Lorsqu'au mois de février, les enseignants découvrent la réduction de la dotation horaire de leur établissement, ils font vite leurs comptes : 4 classes en moins, un poste de lettres supprimé et plusieurs autres menacés, augmentation des effectifs avec la suppression de cetains dédoublements (des classes jusqu'à 35/37 élèves), la disparition programmée du grec, la diminution de 50% de l'accompagnement personnalisé. Nous sommes loin d'un simple toilettage qui élaguerait quelques branches mortes. Il s'agit bien de réaliser des économies au détriment de la formation et de la culture des générations à venir.

                     Les enseignants multiplient les protestations en conseil d'administration, en conseil de classe. En vain. Ils organisent des manifestations spectaculaires - occupations, etc - sans résultats. Leur entrevue avec la rectrice est un dialogue de sourds - la rectrice s'abrite derrière la politique budgétaire de rigueur définie par le ministère qu'elle applique sans états d'âme particuliers. Les enseignants n'entendent pas pour autant baisser les bras et dénoncent cette politique qui va laisser des traces durables - même dans l'hypothèse d'un succès de la gauche aux prochaines élections - "Depuis des années, écrivent-ils dans un communiqué de presse du 17 avril ( accessible dans son entier sur le site printempsmarguerite.blogspot.fr), tout semble concourir à diviser les couches de la population entre ellesn par ghettoïsation et carte scolaire supprimée, à diviser  et opposer les professeurs et le reste de la société, à diviser les professeurs, les disciplines, les établissements entre eux. Tout semble concourir à la désaffection à l'égard des savoirs, de la démarche critique, de l'éducation..."

                  Le cas du Lycée Marguerite de Valois n'est pas isolé. Il y a intérêt à ce que tous les établissements qui subissent de plein fouet les conséquences de cette politique désastreuse (et bien sûr, tous les établissements ne sont pas concernés) se fassent connaître, unissent leurs efforts et leurs solutions pour alerter l'opinion publique afin que le printemps de Marguerite puisse s'épanouir dans une lutte globale pour l'avenir de nos enfants.

                  Vous pouvez envoyer vos messages sur le site indiqué ou me les faire parvenir et je les transmettrai.

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