J'avais, il y a quelque mois, écrit un billet sur l'inintelligence politique de qui vous savez dont, pourtant, tant de gens chantaient les louanges, lui prêtant des stratégies secrètes qui allaient surprendre tout le monde. Vous allez voir ce que vous allez voir. On a vu, merci. Voilà de nouvelles preuves de cette inintelligence - le choix effectué de ministres qui, d'entrée de jeu, disent exactement ce qu'il ne faudrait pas dire s'ils ou si elles avaient un tant soit peu de jugeote. La sortie effarante de AOC sur ces profs du public qui sont perpétuellement absents, assortie de toute une série de mensonges pour aggraver un cas dont elle ne voyait pas trop la gravité est évidemment exemplaire. Celle d'une ministre comparant le suspense du casting ministériel à l'attente du diagnostic d'un cancer est du même ordre - oh ! mon Dieu, qu'elle a dit, que je suis maladroite, je n'ai vraiment pas fait attention à ce que je disais...
Détail, direz-vous. Il y a plus grave, c'est sûr. L'obstination de nos gouvernants à ne pas tenir les promesses qui ont été faites et répétées pendant des mois, la main sur le coeur, la réindustrialisation, la transition écologique etc..., tout ça. Les cyniques se plaisent à rappeler la formule de je ne sais plus qui "les promesses n'engagent que ceux qui y croient", le b-a-ba de l'homme, de la femme tout aussi bien, politique. Il faut pourtant reconnaître qu'une de ces promesses est tenue, avec une honnêteté remarquable, une constance louable, celle de ne pas augmenter les impôts des riches, ces pauvres riches à qui l'ont fait tant de misères déjà en les contraignant à aller mettre leur tirelire dans des îles lointaines et à devoir envisager de s'exiler en des terres plus hospitalières. D'où la solidarité dont ils font preuve d'ailleurs à l'égard de tous ceux qui tentent de trouver asile chez nous. Le raisonnement est toujours le même - les riches ne sont pas très nombreux, les pauvres le sont - donc c'est mathématique, tapons sur les pauvres.
J'attends la suite.