Le rapport de Cour des comptes à propos du cout de la filière nucléaire, n’a rien révéler de plus de ce qu'elle envisageait déjà à propos des démantèlements, et surtout pas en ce qui concerne de la sortie de l’anonymat des intérimaires du nucléaire, les valeurs humaines….. !
Chronique très critique, en hommage à Daniel et Philippe … et tant d’autres !
Ils sont 20 000 sous traitants chez EDF, dont plus de 80% à se charger des taches les plus dangereuses lors des arrêts techniques.
http://www.dailymotion.com/video/xaq8t8_nucleaire-secret-sante-silence_news
Débat à Huelgoat en présence du délégué syndical décontamineur Philippe Billard et de la sociologue Annie Thébaud-Mony
Depuis La Tribune : La Cour, elle-même, tient à relativiser son propos en soulignant que les « charges futures sont par nature incertaines ».
Ce qu’écrivait la CDC en 2005 :
[ … EDF, du fait de son endettement, ne dispose que d'un embryon d'actifs dédiés par rapport à la masse à financer, et tout repose, sur sa capacité à disposer d’actifs suffisants …]
L’évolution sémantique : Un embryon incertain ?
Le terme en qualificatif employé par la Cour concernant ces réserves, et ce n'est pas anodin que de le signaler, est précisément : « embryon » ! C’était en 2004 pour une publication en janvier 2005.
C’est seulement en 1979, le programme nucléaire était alors largement entamé, tant en construction qu’en projet de construction, que la commission PEON avait envisagée la question de ces charges. La commission avait alors évalué dans un premier temps à 16% de l’investissement pour le cout des démantèlements (hors traitement) ! Cette charge, qui avait été ajustée à 15% du coût complet en 1991, et ramenée à la puissance installée pour le calcul de la provision, soit 12 ans plus tard. […//…C’est un conseil d’administration de juin 1999 qui a (avait) donné son accord à la constitution et l’organisation générale d’un portefeuille d’actifs dédiés. À la fin de l’année 1999, un premier portefeuille avait été constitué à hauteur de 1,1 Md€…//…] et suite en annexe ci après… ! Soit 20 ans plus tard, et déjà à cette époque pas moins de 20 milliards d’euros d’ajournement à provisionner (pas moins de 130 milliards de FF, c’est parlant à l’égal presque du scandale du Crédit Lyonnais), et si l’on se réfère à cette provision de 1,1 Md€. Sachant que cette constitution est composée d’actifs, dont la valeur boursière de l’EDF…Faut-il rappeler que les agences de notation viennent justement de dégrader l’électricien national, dès lors que leur évaluation ont ici un sens, tout au moins pour ce qui concerne de leur compétence à noter les entreprises sous statuts privés, et non pas comme ils se donnent le pouvoir de noter les États !
A moins bien sur de considérer que désormais, il s’agisse d’États PRIVES !
Au risque, une fois encore de me répéter, il n’est pas inutile de se souvenir que lors de l’arrêt du chantier de démantèlement EL4 de Brennilis suite à l’action menée par l’association Sortir du nucléaire Cornouaille, EDF avait alors distribué cette année là, près de 2.5 Md€ de dividende à ses actionnaires ! Haro sur les écolos, et notamment de la part du secrétaire de l’UD CFDT du Finistère de l’époque (M. Goachet vient d’être reconduit dernièrement pour un énième mandat), certes dans un courrier privé et mon attention. Par la suite, le syndicat institutionnel s’était targué d’avoir mis en place des plans de reclassement pour les ouvriers qui œuvraient sur ce site nucléaire, 80 personnes, dont pour 80% d’intérimaires, et pour certains d’entre eux, en missions renouvelées depuis plus de trois ans. Fiers qu’ils étaient d’annoncer leur acquis et travaux de coopération avec les services de la Préfecture du Finistère représentant de l’État. Une bataille syndicale magistrale, à faire payer ces missions de reclassement par EDF et l’État (50/50), et coordonné par l’entreprise CATALYS, pour un marché de suivit de ces employés de pas moins de 300 000 euros ! Pour les curieux, je leur laisserai le soin de faire leur enquête, le chômage des uns faisant parfois le bonheur des autres.
A propos de couts qui ne seraient pas cachés ! Quid de la gestion des intérimaires employés à bas cout, j’imagine que certains de ces nomades du nucléaires, doivent une fois encore se sentir sacrément respectés, car les Magistrats et les commentateurs professionnels, n’auraient-ils pas du dans cette étude et publication de leur rapport, en faire l’état, et que la vie humaine vaut d’être respectée, que cet investissement humain est une fois de plus laissé sur le chemin …
Au-delà des bagarres de chiffres, à moitié plein à moitié vide, l’autisme comptable , qu’aucun de ces perroquets patentés , les commentateurs de tout bord confondu, non guère exprimé jusqu’à lors, la moindre remarque à leur sujet, ni de la revendication première, à les faire intégrer dans la maison mère, la fée dénudée et mise en faillite, par les Mines & Émérites…
La Besson compagnie de la Sarkozie, et de sa symétrie archéologique socialiste… !
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Un texte de juin 2010 ..
http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=95606
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Les Extraits du rapport de la CDC (2004-publié en 2005) :
RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUIVI DES RÉPONSES DES ADMINISTRATIONS ET DES ORGANISMES INTÉRESSÉS JANVIER 2005
Iceda :
Pour EDF, le projet d’entreposage transitoire prend le nom d’Iceda (installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés) qui vise à être opérationnel en 2007. Le démantèlement du bloc réacteur ne pourra être engagé que lorsque [l’] Iceda sera opérationnel.
Le coût du démantèlement de la commission PEON
La commission consultative sur la production d’électricité d’origine nucléaire, dite commission PEON, avait recommandé en 1979 que le coût complet d’investissement des centrales REP de 900 MW serve de référence à l’estimation de la charge du démantèlement sur la base de 16 % de ce coût. Cette charge, qui a été ajustée à 15% du coût complet en 1991, est ramenée à la puissance installée pour le calcul de la provision : elle est ainsi aujourd.hui de l’ordre de 276,7 € par kW, soit environ 249 M€ pour un réacteur de 900 MW et 360 M€ pour un réacteur de 1300 MW. Rapporté à la puissance installée de Brennilis, le coût du démantèlement ainsi calculé ne serait que de 19,4 M€ au lieu de plus de 480 M€ annoncés.
Le financement des charges futures d.EDF
Au sein du groupe EDF, pour les installations situées en France, c’est la société mère qui est seule concernée par les charges de démantèlement et de gestion des déchets pour un total évalué à 48 Md€VB à la fin de 2003. L’importance de ce montant est une première différence importante avec Areva.
Une deuxième différence de taille tient à la situation financière des deux groupes, avec un endettement net de 24 Md€ au 31 décembre 2003 pour EDF, comparé à une trésorerie nette de 1,2 Md€ pour Areva [1]
...//...
C’est un conseil d’administration de juin 1999 qui a donné son accord à la constitution et l’organisation générale d’un portefeuille d’actifs dédiés. À la fin de l’année 1999, un premier portefeuille avait été constitué à hauteur de 1,1 Md€ par affectation des valeurs mobilières diversifiées déjà détenues par EDF, en l’occurrence, en valeur boursière, 516 M€ d’obligations et 616 M€ fondés sur seulement deux lignes d’actions françaises. À la fin de l’année 2000, le portefeuille été constitué en valeur boursière de 613 M€ d’obligations, 201 M€ d’actions internationales et 434 M€ pour seulement deux lignes d’actions françaises. À l’exception de ces deux dernières lignes, les autres titres devaient être gérés conformément aux règles et principes définis dans un guide d’investissement global et un guide de gouvernance des actifs dédiés.
Conclusion
En 2000, à la suite de son avant-dernier contrôle d’EDF, la Cour avait rappelé les points forts de la stratégie financière de l’entreprise : le désendettement et la constitution des provisions de démantèlement devaient conduire à définir les critères de rentabilité de la gestion des actifs financiers constitués en vue de couvrir les engagements à long terme. Compte tenu des risques engendrés par le développement international d.EDF, la Cour indiquait qu’il appartenait à l’État de définir ses préférences en termes d’exposition aux risques, étant observé que ces risques pourraient de moins en moins être répercutés sur le consommateur devenu libre de choisir son fournisseur, mais pèseraient sur l’actionnaire.
Ndr : Elle ajoutait déjà que les premières acquisitions d’EDF renforçaient les interrogations sur le risque !
La question alors posée était de savoir dans quelle mesure le développement d.EDF au delà de son activité traditionnelle en France, facilité par la capacité d’autofinancement engendrée par l’importance des provisions, serait de nature à permettre un meilleur financement des obligations liées au démantèlement et à la gestion des déchets : de 1993 à 1998, le montant des participations d’EDF était passé de 1 à 5,4 Md€ ; à la fin de 2003, les participations atteignaient 17,8 Md€ en valeur brute affectée par 4,1 Md€ de provisions pour dépréciation. Dans le même temps, l’endettement net qui avait diminué continûment jusqu’en 1998 pour passer sous la barre des 20 Md€ était encore de 24 Md€ à la fin de 2003.
Ndr : Quand la privatisation inquiète L’ASN !
- Dans son rapport pour 2003, l'ASN, notait également, en conclusion de ses développements sur le démantèlement, que « les perspectives de modifications de statut et d'ouverture du capital d'EDF et d'Areva posent la question des fonds financiers devant garantir le démantèlement des installations et la gestion des déchets », qu'il convient « qu'un système soit mis en place afin de garantir la disponibilité et la suffisance de ses fonds au moment requis ». Ces questions sont toujours actuelles.
- Sans mécanisme de sécurisation, le risque existe, dans le cadre d’une ouverture du capital d’Areva et d’EDF dans des marchés devenus fortement concurrentiels, que les conséquences financières de leurs obligations de démantèlement et de gestion de leurs déchets soient mal assurées et que la charge en rejaillisse sur l’État