La présence de l’UDB au rassemblement du 2.11.2013 à Kemper, expliquée par les portes parole Mona Bras et Christian Guyonvarc’h. Suivi du défilé revendicatif de la gauche autonomiste et écologiste, pour une régionalisation ici comme ailleurs.
Rappelons tout d’abord que cette manif du 2 novembre 2013 à Kemper est à l’origine, issue d’un appel de Carhaix et des travailleurs de l’usine de Marine Harvest frappé par une fermeture et de plusieurs centaines de licenciements en lien avec le début de convergence qui s’est manifestée toute la semaine du 14 au 20 octobre entre les différentes usines et leur comité de soutien, chez les GAD et les Marine Harvest.
Mona Bras : « L’UDB, ce n’est tout de même pas le groupe GLON »
Christian Guyonvarc’h : « L'Etat doit entendre la revendication d'un réel pouvoir de décision politique en Bretagne, faute de quoi il ira au devant de gros problèmes ».
Le defile , les ouvriers : « on ne se laissera pas faire, par les actionnaires ... »
SI LA GAUCHE N'EST PAS OU EST LE PEUPLE, QUE LUI RESTE-T-IL ?..
L'analyse ci-dessous, faite par Herri Gourmelen, porte parole Udb et militant de gauche depuis 55 ans, est des plus pertinentes:
« Les prolos de Doux, Gad, Marine Harvest ... étaient à Quimper. Ils ont bien accueilli notre tract, plus que bien même. Certes le mouvement dit des Bonnets Rouges est traversé de contradictions, elles sont apparues lors des prises de parole, mais c'est là qu'est la force de changement qu'il s'agit d'orienter. Le Foll l'a bien compris qui vient vendredi rencontrer les organisateurs de la manif de Quimper. Pour résumer de façon quelque peu lapidaire, à Quimper c'était la manif bretonne avec les prolos concernés ( 20 000 personnes ), à Carhaix c'était les états majors syndicaux et politiques quelque peu déconnectés de la base ( 2000 personnes ). La contre-manif de Carhaix est une erreur stratégique: il fallait que les syndicats viennent à Quimper derrière une banderole unitaire et que toute la gauche y soit pour précisément mettre en avant des mots d'ordre plus clairs que " Libérer les énergies". A l'UDB c'est ce que nous avons fait, à notre mesure, et je suis après coup encore plus convaincu d'avoir fait le bon choix ».
En conclusion, le coup de Carhaix est un mauvais coup pour les victimes de cette crise, ceux que l'on prétend par ailleurs défendre !