Depuis la publication de l’avis favorable de la commission d’enquête pour la construction de la centrale à gaz de Landivisiau dans le Finistère, l’excitation gagne du terrain dans le Landerneau nord Finistérien, et la presse régionale n’échappe à l’agitation en gesticulations médiatiques. Profitant de l’aubaine de la parole écrite de Ségolène Royal publiée au JO le : 20/01/2015 en réponse à la question de Mme Brigitte Allain (Écologiste-Dordogne), publiée au JO le : 04/11/2014, c'est-à-dire deux mois et demi plus tard, une royale délicatesse, Le Télégramme et Ouest France ont joint leurs efforts pour donner corps à l’ambition du groupe associatif patronal, « Investir dans le Finistère », dont ces canards sont membres à part entière, le quatrième pouvoir du « coin coin ». Liberté de la presse ne signifie pas liberté de cirage de pompe des grandes pontes, Albert Londres, n’aurait pas contredit.
- La PQR bretonne aux ordres du Medef
Et il est à parier qu’ils se sont concertés pour éviter les doublons, le club des patrons du Finistère servit par les petites mains des quotidiens de la PQR. A ce titre de mission, Le Télégramme s’est occupé de réécrire la parole de la Ministre Ségolène dans son édition du weekend daté du 31 janvier, soit 10 jours après la réponse tardive du service communication de Madame la Ministre, une pleine demie page ou Ségolène Royal en profite pour torpiller les avis et documents du collectif des opposants. Quand à Ouest France, la rédaction à reproduit l’inflation en promesse d’emplois pour ce chantier, de 800 écrit sur le site CEB, Xavier Caitucoli, le Pdg ose dire « générant 1000 emplois direct et un vrai dynamisme économique », du luxe de faire gonfler les chiffres, quand le planning du constructeur SIEMENS, n’en conçoit que 750 au plus haut, pour une moyenne maximale et étalée sur la durée du chantier, à 250/300 emplois. Laissons de coté ce charlatan ...(voir Pdf attaché)
- Des conseillers mauvais conseillers
Pour en revenir à la Ministre Ce qui devient coutume aux marches du pouvoir parisien, car une nouvelle fois, il semblerait que l’armada de conseillers écoliers de l’ENA qui encerclent la Ministre tout en rêvant de faire vizir, n’ont rien fait pour éviter la perte de crédibilité des institutions, énarques et mauvais facteurs incapables de retransmettre en claire les arguments des opposants, car à maintes reprises, GASPARE a sollicité, interpellé, voire rencontré les services du ministère, et le Conseiller énergie du Premier ministre récemment. La méthode du déni méprisant, de la démocratie dé-participative.
- L'argumentaire séparatiste énergétique
De la transition à la péréquation énergétique variable selon Madame. La Bretagne encombrée de cochons, mais déficiente d’électricité, et pourtant surchargée de missiles atomiques, à tel point que les « pitaines » de la Royale s’amusent à les faire exploser en baie de Douarnenez. Extrait [« La part locale de la production d’électricité dans la consommation de la Bretagne est très faible (environ12 % en 2013). Pour son alimentation en électricité, la Bretagne est donc tributaire de sites de production éloignés. ...//...»] Lu sur le Bon coin : Nominoé en panne d’électricité vend missiles nucléaires contre une bougie ou deux pour se prémunir du black out en cas d’invasion de russes dans la Baie de Seine **! Au passage, l’Ile de France n’est guère plus indépendante à ce sujet, et pourtant, dieu sait que Paris regorge de lumières, certes, il est vrai pas toujours très éclairantes, mais pourvu que ça brille!
** http://www.liberation.fr/politiques/2015/02/08/quand-des-avions-russes-s-approchent-trop-pres-de-la-france_1198176
- Des centrales hydroélectriques bretonnes en péril
Ainsi, puisque la région est en manque de production, les mêmes argentiers ont eu la fâcheuse idée pour contrer à ce déficit, de se satisfaire à ne rien faire ; la non action de ces responsables politiques et de leurs institutions administratives, black out d’initiative depuis plus deux ans, pour obliger l’électricien national de remettre en état les centrales hydroélectriques situées sur le territoire administratif régional de la Bretagne, des installations rentabilisées depuis 1945 lors de la nationalisation. Selon le compte rendu de la DREAL en date de mars 2012, extrait [... l’arrivée à échéance des concessions de barrages importants menace leur production d’électricité : il s’agit des barrages de Rophémel (5 MW ; pas de renouvellement de la concession du barrage qui arrivera à terme au 31/12/12) et Pont-Rolland (2,8 MW).] (voir Pdf attaché) T’en enlève 8 Mw, puis t’en rajoute 422 Mw, en faisant payer ces couillons de consommateurs pour engraisser les fonds de fouilles d’un joueur de poker, une magistrale et royale opération, quand bien même ces petites unités sont de faibles puissances, mais ont cet avantage de constituer des réserves disponibles et délestables lors des pointes de consommation ! Le principal argument qui dès l’origine, explique la genèse du Pacte Électrique Breton.
- Ségolène vend la cogénération nano-microscopique
Ronan Tanguy, le journaliste du Télégramme qui a rédigé cet article, n’a pourtant pas osé approfondir l’activisme du quotidien pour la centrale à gaz, en remettre une couche d’économie dans son copier coller de la réponse écrite de Ségolène Royal, oubliant de signaler l’article ou elle se permet de reproduire à son tour l’argument cogénération vendu par le vendeur d’électricité CEB, la filiale de Direct Énergie. Extrait [Le projet participera d'ailleurs directement au développement des économies d'énergie. Par exemple, le lauréat développera sur la commune un réseau de chaleur urbain à haute performance énergétique qui utilisera la chaleur issue des gaz de combustion du cycle combiné. ] Car la réalité est extravagante à ce propos, car non seulement le projet de réseau urbain envisagé, ne dépasserait guère les 650 kw, c'est-à-dire tout juste 1.5 millième de la puissance de la machine en projet, peut-on se prévaloir du terme de cogénération, quand simultanément le processus industriel de cette CCCG rejettera dans la nature quelques 370 Mw pour chauffer les mouettes de Landivisiau ! (Rendement publicitaire annoncé 57 à 58%). Soit approximativement les besoins en chauffage de 70 000 logements isolés sous RT 2012, c'est-à-dire grosso modo, les besoins de chauffage de la ville de Brest ! Vite, un réseau chauffage via la RN 12, Landivisiau-Brest !
Mieux encore à propos de ce réseau, dans le dossier de consultation présenté lors de l’enquête publique, le lauréat pétitionnaire écrit précisément ceci : [Équipements en attente pour le projet de chauffage urbain...//... La Mairie de Landivisiau envisage la possibilité d’alimenter certains équipements à partir de chaleur qui pourrait être récupérée depuis le cycle combiné.
Ce projet, dont le Maitre d’Ouvrage sera la Mairie, consisterait à créer une boucle d’eau chaude qui pourrait alimenter : le gymnase de basket-ball, la maison des loisirs et la culture, les vestiaires du stade de football et club house de tennis, la maison de la musique, l’école primaire Arvor, le musée Lucien Prigent, le centre aquatique et le gymnase de hand-ball. ] Une estimation a été chiffrée pour cette idée saugrenue, et atteindrait les 2 à 2.5 millions d’euros, soit en équivalence pas loin de 35 à 40 ans de budget chauffage de la Ville de Landivisiau.
A contrario, le site web de la CEB référencé Haute Qualité Informative par la Commissaire principale Madame Tanguy dans sa lettre argumentée en refus du débat contradictoire, dit tout autre chose ! Extrait du site Web de CEB
http://www.landivisiau-lacentrale.com/le-projet/une-technologie-propre.html
Système de cogénération : Dans le cadre du pacte électrique breton, le Consortium s’engage à mettre en place un système de cogénération afin de valoriser au mieux la chaleur produite par la centrale à cycle combiné gaz. La récupération de chaleur sur le site de Landivisiau doit ainsi permettre d’apporter un système de chauffage pour les installations situées à proximité qui se substituera aux convecteurs électriques ou des chaudières déjà existantes dans les bâtiments. Ce système de chauffage est proposé par le Consortium aux installations situées à proximité et pendant toute la durée de vie de la centrale.
S’engager à proposer n’est pas donné ! Pourtant, le lecteur « bien informé » comprend-il que le réseau serait à la charge de la Ville de Landivisiau dans ce descriptif de cogénération au 1.5 millième ?
- Ségolène et l'optimisme génération VI
Dans sa méprisante réponse, Ségolène Royal qui affirme également que « les hypothèses utilisées par le collectif sont excessivement optimistes et il ne serait pas raisonnable de se fonder uniquement sur son scénario ...//... » Soit, si Gaspare est optimiste, on ne peut le leur reprocher et d’en dire autant de la Ministre, elle qui dernièrement vantait les mérites du programme nucléaire génération VI, ces fameux réacteurs à neutrons rapides pigmentés au sodium liquide pour assurer, ou non, la modération. Des technologies qui nous font promesses d’électricité pour des milliers d’années ; malgré leurs perpétuelles mises en échec depuis la naissance des programmes nucléaires dit civiles. Et ce n’est pas les premières coulées de béton d’un réacteur prototype industriel du doux acronyme, ASTRID, une sacrée peau de vache à se marier sans regarder la fiancée, qui dans le pire des cas ne sera pas exploité d’une manière industrielle avant les années 2050, si ce n’est plus loin encore dans le temps.
D’autant plus, que l’un des industriels qui participe à ce programme pour développer les outils nucléaires associés, l’entreprise DCNS a dernièrement annoncé son intention d’inscrire 300 millions d’euros de perte à l’exercice. Selon le PDG, des pertes qui y sont liées : 1) à la construction des sous marins du type « Baracuda », 2) mais également sur le réacteur nucléaire à Cadarache, THE Jules Horowitz Reactor (jhr), Extrait bibliothèque [...Le réacteur de recherche Jules Horowitz est, sur le centre CEA de Cadarache, un projet de réacteur nucléaire de recherche en cours de construction1, dédié principalement à la recherche pour l'industrie électronucléaire et la médecine nucléaire2. Les premiers travaux ont démarré en 2007, la divergence du réacteur, qui était prévue en 2013, a d'abord été reportée fin 2016. La mise en service n'est désormais plus envisagée avant 2020 ...] Autrement dit, ASTRID ne sera probablement jamais mit en service dans les temps espérés par la Ministre, ce qui mécaniquement fera reculé tout développement industriel pour une longue période d’incertitude, elle qui jurait durant sa participation pour la candidature à la présidentielle de 2012, de son intention quasi « antinucléaire » à sortir du nucléaire en 40 ans !
Optimiste c’est une chose, se faire blouser à mentir et ne pas respecter la démocratie en est une autre, surtout quand on est si désireuse d’avenir !
Voir aussi :
La réponse de GASPARE à la Ministre : http://www.nonalacentrale.fr/?p=6419
Question et réponse écrites : ICI et ICI
Article du Télégramme du 31 janvier 2015
Note : Ainsi, les décideurs politiques, au nom d’une rentabilité économique qui reste à démontrer dans le secteur énergie (rente ou faillite du système énergétique nucléaire français, EPR normand et finlandais pas loin de 12 Md€ de perte, scandale UraMin 2.5 Md€ de disparus, Iter un tube à essai à 15 Md€, ASTRID le retour du phénix pour un cout annoncé de 5 Md€, BURE et un stockage absurde des déchets éternels à 35 Md€, du dangereux et du couteux, une gestion hasardeuse des anciennes mines d'uranium, la corruption post coloniale au Niger cf Stéphane Lhomme confirmé gagnant, et l’obligation géopolitique de faire les gendarmes du monde ....), ... préfèrent laisser à l'abandon des installations qui ont produit des Gw/h d'énergie, dont les investissements furent nationalisés en 1945, une rente hydraulique viable pour traiter la pointe, et simultanément offrir sur un plateau les contributions CSPE des consommateurs à des aventuriers affairistes issus de la télé réalité et des jeux de poker en ligne, pour qu'ils financent une CCCG à Landivisiau, dont il a été démontré de son inutilité. Pire, pour une efficacité énergétique loin de la maitrise, et de libérer 370 Mw juste pour chauffer les mouettes et autres palmipèdes du Nord Finistère. ...
Rappel : 66 Gw/h c’est la production de l’hydraulique bretonne annuelle, soit 2.8 millions € d’entrée par an, à 42€ prix de gros Edf, et du double pour la vente à la capacité (98€/Mw/h) .. 56 M€ sur 10 ans !