Le Monde libéral a sa façon de mettre le la ou ça fait mal à propos de la tentative française d’amadouer le pays qui domine l’Europe depuis la crise financière. Extrait [Le jour-même où trois ministres français du nouveau gouvernement de Manuel Valls – Michel Sapin (finances), Arnaud Montebourg (économie) et Bernard Cazeneuve (intérieur) – sont en Allemagne pour y rencontrer leurs homologues, la puissante fondation Bertelsmann publie, lundi 7 avril, une étude sans complaisance sur l'état de la France. Un pays qui « n'est pas compétitif », selon ses experts.]
Quid de la fondation Bertelsmann ? Car pour mieux comprendre les études de ces « think tank », ces clubs en organisations libérales, allemande pour ce cas, il est toujours judicieux de faire une petite recherche pour connaître d’où parlent les savants économistes capables de nous seriner le dogme, de nous donner les leçons, un chapitre que le journaliste correspondant à Berlin, Frédéric Lemaître du Monde.fr a totalement oublié dans l’article publié ce 7 avril 2014.
C’est ainsi que Wikipédia retrace le passé de cette entreprise de presse en dynastie allemande, et ce qu’il faut constater, c’est ce curieux vide dans l’historique de cette fondation, notamment entre les années 1900 à 1945 ! De plus, la fondation aurait probablement réussit ce tour de force de s’acheter la censure bienveillante en faisant la promotion de l’encyclopédie numérique. En effet ce groupe de médias allemand dont l'origine remonte à la création en 1835, est l’un des plus puisant au monde, avec un chiffre d’affaire de 15 Md€ en 2011, pour un résultat net de 870 M€ en 2013, pour un effectif cumulé de 100 626 en 2011.
C’est 1993 que Reinhard Mohn délégua 68,8 % de ses parts de l'entreprise aux membres du groupe qui dès 1977 avaient constitué la fondation Bertelsmann avec lui. La famille Mohn contrôle encore aujourd'hui les sièges et les voix de la société de gestion chez Bertelsmann et de cette façon se perpétue la culture familiale au sein de l’entreprise. C'est dans ce cadre que Reinhard Mohns affirma une fois : « Je suis l'assemblée générale ». Cela donne une petite idée de l’idéologie des patrons de ce groupe de presse, et qui étonnament, et selon la courte insertion présente dans cette rubrique de Wikipédia, précise que [ En 2002, la société admet son passé nazi.] …
Dès lors, on comprend mieux des manques de détails concernant le passé de cette dynastie familiale, et dont le groupe possède entre autres, les entités RTL Group, audiovisuel, Random House, édition, Gruner & Jahr, presse, Prisma Media, presse, Arvato, société de services média (imprimerie, gravure CD et DVD, marketing direct, IT), DirectGroup, vente de produits culturels. Albert Frère le milliardaire belge et actionnaire de Gdf Suez a également ponctuellement fait parti de actionnaires de la société, 21% de ses parts qu’il revendra pour 4 Md€ en 2008. En fait de fondation, ce groupe de presse s’apparente plus que tout à un groupe capitalistique et qui n’a aucune vocation première a délivrer de l’information juste et non faussée !
Alors se pose la question, comment un journal quotidien tel que le Monde, peut il encore reposer son procès en diffusant les mauvais points pour la France et la tentation des membres du nouveaux gouvernements, de faire flèchir l’orthodoxie allemande, et sous couvert de la BCE, sur des bases d’études qui de toutes évidence, n’ont rien à voir avec la l’impartialité dont se targue ce quotidien français ?
Car si les Allemands s'alarment des difficultés de la France à se réformer, à contrario, les Français sociaux, eux s’inquiètent de l’état de pauvreté des travailleurs outre Rhin ! A chacun ses défauts, et ce n’est pas aux cachotiers de leur passé à nous faire la leçon. Ni Institut de Montaigne et moins encore à la fondation Bertelsmann
Article du Monde.fr
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/07/les-allemands-s-alarment-de-la-difficulte-a-reformer-de-la-france_4396677_3234.html
Pour rappel : La pauvreté cachée allemande
http://blogs.mediapart.fr/blog/patrig-k/210213/la-pauvrete-cachee-allemande
Extrait [ Rendez vous compte, vouloir cacher aux yeux de tous, l’entrée en matière de la première version du rapport sur la pauvreté, qui alertait : « les pauvres s’appauvrissent, les riches s’enrichissent » ! Un slogan de gauchistes, ou quasi, ce que les parlementaires de l’opposition du SPD n’ont pas manqué de faire savoir lors d’une séance de débats, qui a eu lieu ce jour. ]