L’Umpiste Serge Dassault a échappé d’une courte paille à la levée de son immunité parlementaire. L’acheteur corrupteur électoraliste qui sur des enregistrements audio diffusés par Médiapart, dans les quels celui-ci avouait clairement ses propres versements d’argent à des truands de Corbeil-Essonnes. Au-delà de ses aveux et de la sous région parisienne bien connue pour des élections qui ont déjà été annulées, tout un faisceau de vérités crues, et pourtant cela n’y aura rien fait à la réflexion et délibération du bureau du Sénat qui a rejeté la demande de la justice, une immunité parlementaire levée afin de poursuivre l’enquête sur ces achats de votes (présumés). La présidence de la Haute Assemblée a simplement déclaré : «Le Bureau du Sénat a examiné aujourd’hui la demande de levée d’immunité parlementaire du sénateur Serge Dassault et a rejeté, par 13 voix contre 12, et une abstention, la demande portant sur la possibilité d’un placement en garde à vue». Ou quand le Sénat, par la décision du bureau, ose interdire à la Justice de pratiquer son travail ! En quelque sorte, un aperçut en avant première de la simplification administrative et de lourdeur étatique promise par le libéral président Hollande.
Le bureau du Sénat comporte 26 sièges, dès lors on peut se poser cette première question : Comment départager une instance ou un groupe d’individus en responsabilité, quand ce même groupe est divisible par deux, et d’où mathématiquement il ne peut ressortir dans certains cas de majorité claire et absolue ! Au pays des lumières ou l’on se vante souvent des élans démocratiques plus que du talent de René Descartes, de l’incohérence procédurale qui ne dérange personne au rejet politicien qui nous révèle que ce n’est pas encore pour demain que la cohérence sera à l’ordre du jour chez ces politiciens sénateurs. A chacun sa quenelle !
Parallèlement à l’os à moelle du moment, alors que le Sénat interdit à la Justice de mener son enquête sur l’affaire Dassault, au même moment, Valls de l’intérieur invoque l’ordre publique pour censurer, mais plus encore pour offrir sur un plateau inespéré pour le goulu tordu, une page gratuite de publicité nationale et pire encore internationale à l’attention du porteur de quenelle et d’idioties de nazis.
Corruption, tir au lapin, élections truquées, pot de vin, mais qu’ont-ils donc à craindre de ce personnage loufoque et méprisant, un sénateur qui serait si puissant que nul en vente de Rafale, qu’il puisse ainsi s’offrir le luxe de barbouzeries banlieusardes et d’échapper sans autre forme de procès à la garde à vue envisagée par les deux juges en charge de ce dossier. Les mots fachos du barjot sont certes dangereux, mais la présence de tel profil politique ne l’est pas moins, surtout quand il navigue à vue au sein même des plus hautes instances de cette république, celle qui ne finit plus de nous étonner, de nous attrister, de nous interroger, de nous sidérer, de nous dégouter …Ce doigt levé des sénateurs n’a d’égalité que la quenelle dieudonnesque
Oseraient-ils à penser également que cela durera encore longtemps ?