Dans son émission quotidienne titrée pour l’occasion « Vive la Bretagne libre ! », Daniel Mermet a choisit ce 22 janvier 2014 pour diffuser un reportage à propos du « réservoir d’idées» intitulé : «L’Institut de Locarn ». Un choix éditorial étonnant pour faire découvrir aux auditeurs un peu du centre Bretagne, via cet institut quasi inconnu des bretons eux-mêmes, et en rien de bien différent à ce sujet, des auvergnats du centre de la France, ou tout autre en Ile de France, tous ceux qui ignorent l’existence de : « L’Institut Montaigne » ou encore de « Terra Nova » la gracieuse maison de retraite de la Cfdète. The Think tank bretonnant dit-il au micro de France Inter, dans un patois franco-anglican rigolant.
Vive la Bretagne libre, l’Institut Locarn et les bonnets rouges, une diffusion programmée et ciblée le jour ou à l'Assemblée nationale est débattu le projet de ratification de la Charte européenne des langues régionales.
L'INSTITUT DE LOCARN est une sorte de DAVOS breton, laboratoire de réflexions et centre de formation des élites locales. Réflexion sur l'Europe fédérale, réflexion sur le nationalisme breton... car « le problème de la Bretagne, c'est la France », résume Daniel et ainsi présenté sur le site de France Inter pour évoquer cet institut patronal et soutien opportuniste du mouvement les Bonnets rouges (1). Un titre d’émission promu par un slogan qui certes avait une certaine résonnance il y a bien longtemps, mais qui de nos jours oserait revendiquer « Vive la Bretagne enfermée ! », si ce n’est que le cloaque isolé en revendication séparatiste des Identitaires, les extra-minoritaires associés aux réseaux de l’extrême droite européenne. Juste de l’ironie facile sans même prendre la peine de fouiner, il n’en a rien dit, le très cher Daniel.
De Davos à Paris. Ni de préciser les principaux groupes industriels qui financent en partie le réseau des libéraux bretons, EDF et ces centrales nucléaires, un précieux donateur et groupe séparatiste tout ce qu’il y de plus français, du groupe STEF le no 1 français et européen de la logistique et du transport de produits alimentaires, qui étonnement n’a toujours pas provoqué sa reconversion indépendantiste, en conservant son siège social à Paname.
De gavottes en commentaire, Daniel nous refait un petit bout de « procès » des revendications pour la reconnaissance de la langue bretonne par l’État français, surtout ne pas le dire juste le suggérer. Il tergiverse en évoquant une affiche du début du XXème, la controverse usagée de: « Défense de cracher par terre et de parler breton », un ordre inquisiteur qui serait selon lui un faux, et combien même, l’anticolonialiste qu’il prêtant être, s’affirme stricte oubliant le principal, le déni et les ravages culturels qui sont ni faux et moins encore rigolo. Son évidence vu du centre, les « on dit » et les « peut-être que » qui semblent justifier la citation de l’éminence grise, le manifeste de l’animateur, le propos de Daniel Mermet est tout simplement affligeant. Un académique radiophonique franco-français, traumatisé par l’évolution des opinions favorables à la diversité linguistique.
Et pour convaincre son audimat, de ses ordres la journaliste Charlotte Berry de « Là bas si j’y suis », qui en passant par ici à Rostrenen, se devait de vérifier la parole franco-française, là bas à la rencontre de l’inénarrable Françoise Morvan . Un sujet qu'elle affectionne à dénigrer la volonté des militants bretonnants ou gallos, les parents d’élèves et les écoles Diwan, tous ceux qui mènent le combat légitime à revivifier la diversité linguistique bretonne, malmenant ceux qui revendiquent à ce que l’État français s’applique à respecter le droit européen, et de se guérir définitivement de la paranoïa anti-langue régionale. (2)
Le sermon Mermet de Morvan - verset 22-1-du néo-thermidorien prépubère
Douce France, cher pays de mon enfance, délivre nous du mal et des langues régionales
(1) http://blogs.mediapart.fr/blog/patrig-k/281113/bonnets-rouges-le-medef-tombe-le-masque
Va voir là bas si j’y suis sur France Inter le 22.1.2014