François Hollande, qui est au premier poste de grand communicant au sujet du crash de l’avion qui s’est écrasé au Mali, abuserait-il de l’émotion légitime provoquée par ce drame humain ? En effet, depuis que cette information dramatique est tombée, le chef de l’Etat a donné coup sur coup deux allocutions télévisées, une en fin de soirée ce jeudi passé, et une deuxième ce vendredi matin. A laquelle, en réitérant l’exercice, il nous confirme depuis le perron de l’Elysée qu’il n’y a « aucun survivant »parmi les 118 personnes à bord de l’avion d’Air Algérie. Confirmant également par son propos, et de ce que j’en déduis, que l’Etat Malien serait très loin d’être fiable pour assurer la sécurisation du site de la catastrophe. «Les soldats français qui sont déjà sur place ont sécurisé le lieu et ont procédé aux premières investigations. » …//… « Je partage la douleur des familles qui vivent une épreuve terrible», a-t-il déclaré.
Si en effet, il est légitime de pleurer et de soutenir les familles des disparus dans de telles circonstances, dans ce qui est pour l’heure reconnu comme étant un accident indépendant de toute volonté humaine, comment comprendre dès lors, la nouvelle interdiction émanant de la Préfecture de Police de Paris sous les ordres du Ministre de l’Intérieur, M. Cazeneuve, d’ordonner une nouvelle censure à manifester le soutien pour les Gazaouis. Dont on connaît les conséquences en violence, par l’infiltration de la secte intégriste LDJ et d’autre part la provocation par une bande d’hooligans du PSG, lors de la manifestations du 19 juillet.
Au lieu de participer à mettre en place la manifestation dans les meilleures conditions possibles, ce qui est de sa responsabilité régalienne, de son devoir républicain, avant même d’en discuter le parcourt, le Ministre de l’Intérieur Cazeneuve provoque l’ostracisme et la mise au rebus institutionnel les organisateurs de cette initiative, Palestinian Youth movement, le NPA et le Parti des Indigènes de la République (PIR), qui avaient programmé la manifestation à Paris pour ce samedi qui vient.
Nous ne les compterons plus, car désormais c’est la coutume chez ces gens là, le constat affligeant de l’aptitude malsaine d’un Patron Président, d’un Premier Ministre et de son Ministre de l’intérieur, tous à l’âme compassionnelle sur jouée pour les uns, et de l’oubli en mépris d’interdiction pour les autres, l’habitude sous les Ors de la République, d’user et d’abuser de la volonté humaine à rassembler tout simplement, afin de pouvoir exprimer à condamner démocratiquement l’idéologie mortifère et coloniale, cette politique invasive qui a provoqué intentionnellement la mort de plus de 800 Palestiniens, dont aucun survivants parmi ces 800 disparus sous les bombardements de l’Etat sioniste d’Israël.
L’absurde idée, d’hypothéquer la lassitude des bonnes volontés militantes, instruire en justice et réprimander les manifestants et casseurs imaginaires, abuser de l’interdiction de dire sa colère, de ce qui pouvait être évité, de ce qui devrait être proprement interdit, la guerre asymétrique et assassine, le pillage des terres, et le blocus d’un camp de concentration à ciel ouvert pour plus de 1.5 millions de personnes , là bas, ou Israël se permet sans lésiner de bombarder les installations humanitaires onusiennes installées sur la bande de Gaza.
Y aurait-il des disparus qui comptent plus que d’autre aux yeux de ce président là ? Les pleurs larmoyants pour les uns, suffisent ils à cacher le mépris pour les autres assassinats politiques de masse ?
Dr Norman Finkelstein - "Je ne respecte pas les larmes de crocodile !"
Merci à Yvan pour le lien. En voilà une remise au point digne