D'un siècle à l'autre 1870/1914 à 1970/ 2014 : Après l'intermède libertaire de 1968, la restauration ultra libérale bat son arsenal et mène son dessein, réduire à néant les espoirs et utopies démocratiques, de décennies en décennies s'affirme à reprendre ce qu'elle nous vole depuis la nuit des temps. Les mêmes recettes manichéennes provoqueront-elles les mêmes tragédies meurtrières ? N'y a t il aucune raison, pour nous éviter cela ? Les palabres d'arrière garde anti-curé, antivoile, phobie religieuse, et bondieuserie académique, ne sont elles pas ces chiffons rouges à encoffrer les grenouilles du républicanisme ? La peur de la renaissance des ordres de la chrétienté, n'est elle pas le masque qui cache nos incapacités à recréer les conditions des Communs ?
Il y a dans l'exposé d'Henri Guillemin (lien ci-dessous), et selon son récit de l’entre 1870 à 1914, un certain nombre de similitudes avec notre époque, la volonté du politique et de ses associés médiatiques a relancer des débats de conscience, de foi, des palabres religieuses à des fins de contournement des problèmes et réalités sociales, rappeler que Terra Nova extirpa de sa doctrine militante « les pauvres », seul comptait l’intérêt au classes moyennes, délaissant les petits et les sans grades ...
En résumé : Les encycliques de Léon XIII qui avaient favorisé à l’émergence d’opposition idéologique et anticléricale, les clivages dans une population alors attachée aux symboles de la chrétienté, surtout par tradition plus que par conviction, un certain mimétisme de classe. Quand simultanément, les Radicaux de gauche, un centre droit assez semblable à la bande organisée qui occupe de nos jours l'Élysée, des Radicaux de gauche qui regroupaient surtout des agents bancaires qui pour la plus part comme le Macron de nos jours, des industriels, dont la seule conviction était de faire des affaires. Arnault adoubé par la hollandie dans son musée de friqué, Bolloré l’ami du Ministre de la Défense Jean Yves Le Drian, ceux qui d’un gouvernement à l’autre trouvent toujours a qui parler, Valls et l’amour qu’il porte aux radicaux du Medef.
Ressusciter les clivages obsessionnels et mettre le doigt accusateur vers les fonctionnaires qui sont trop nombreux, ainsi faisaient et font les capitaines d'industries, ces assistés qui de hier comme aujourd'hui, le Vinci esclavagiste qui sévit au Qatar, qui pour rester dans le rang des oligarchies mondiales, qui d’hier et d’aujourd’hui, de générations en fistons, les colonialistes qui pompent et pompaient les subventions pour l'expansionnisme colonial de la fin du XIXème et du début du XXème, sont toujours aujourd’hui la filière des incendiaires, hier à mettre en place toutes les conditions pour la boucherie du premier conflit mondial 1914/18 et du pire à la suite, et d’aujourd’hui à marchander des rafales ici à qui n’en a pas besoin, ou de s’allier avec les dictatures monarchiques du Golf, les productivistes des pires extrémistes, un jour ami demain ennemi !
Aussi, il serait bon que les militants radicaux de la laïcité offensive, ou plus encore agressive, les antivoiles bornés, prennent garde à suivre ce bon doigt malicieux qui les guide à la guerre des clans et de déserter le principal, la lutte sociale, celle qui rempli le frigo à pouvoir un jour se poser pour gamberger comme les philos.
Henri Guillemin 1870/1914 La République bourgeoise. 9éme épisode
http://www.rts.ch/archives/tv/culture/dossiers-de-l-histoire/3436288-republique-bourgeoise.html
Dans ce neuvième épisode de sa série consacré à l'avant guerre de 14, Henri Guillemin évoque la tromperie des étiquettes politiques de la France. Progressistes et radicaux usent de slogans dont le sens s'apparente parfois à la doctrine marxiste, plus pour calmer l'opinion excédée que par volonté de progrès social. Pour Clémenceau, la supercherie est évidente. Le Parti radical, essentiellement composé de banquiers, d'agents de change et d'industriels ne désire pas l'impôt sur le revenu. Clémenceau dénonce la création du parti.