Le report de l'écotaxe confirmé. Le Premier ministre suspend l'application de l'écotaxe
Cette suspension, sans limite de durée, est nationale "afin d'éviter les distorsions entre les territoires et les entreprises", précise le député socialiste du Finistère Jean-Jacques Urvoas, à l'issue de la réunion à Matignon entre les élus bretons et le gouvernement.
"Suspension mais pas suppression", a cependant précisé Jean-Marc Ayrault : il souhaite une concertation au niveau national, mais "les conditions du dialogue ne sont pas réunies aujourd'hui". A suivre chronique: "De la taxe à l'hypocritie institutionnelle"
Bonedoù Ruz: Récupération d'un symbole pré-révolutionnaire, par les pyromans productivistes de la FNSEA !
Par Soaz Jolivet.
Des bonnets rouges commencent à circuler sur FB comme symbole de lutte contre l'écotaxe. Bien, évidemment, je partage les analyses sur l'inadéquation de l'écotaxe concernant la Bretagne et pas que notre territoire d'ailleurs car un sujet aux actus sur la 2 hier soir montrait la difficulté actuelle un peu partout en France d'utiliser le frêt ferroviaire (10 % des transports des marchandises) et fluvial (moins de 3 %). Le refus de l'écotaxe dans les conditions actuelles ne doit pas nous dédouaner d'une réflexion générale sur l'amélioration environnementale du transport des marchandises. La lutte engagée des bretons contre l'écotaxe est la partie émergente du malaise gagnant sur les difficultés de la filière agricole et la perte des emplois dans l'agroalimentaire.
D'où vient le symbole des Bonedoù Ruz, révolte de 1675, mouvement ayant commencé à Bordeaux, avant de gagner les grandes villes de Bretagne, la Cornouaille et le Pays Bigouden. Les cahiers de doléances établis et notamment le Code Paysan établi en français le 2 juillet 1675 en l'église de Tréminou est considéré par les historiens comme un des prémices de la Révolution française un siècle plus tard car la Révolte du "papier timbré" cachait aussi un soulèvement contre les seigneurs. Les 900 bonnets rouges de samedi dernier ont été commandés par la FDSEA à Armor Lux qui ayant vidé son stock est en train d'en fabriquer d'autres en prévision de samedi.
ET VOILA CE QUI ME GENE !
La récupération. Car la FDSEA n'a- t- elle pas de responsabilités dans la gestion agricole contemporaine ? La dégringolade des grandes filières agroalimentaires Doux et Gad n'était- elle pas programmée et en tout cas prévisible du point de vue du mode de gestion choisi par leurs dirigeants ? Là aussi parlons de la qualité des produits et des conditions de travail dans ces abattoirs et usines ! En conclusion, je retourne vers l'histoire et 1675, s'il y eût retrait de certaines taxes (voir la révolte du papier timbré) grâce à la Révolte des Bonedoù Ruz, la répression contre les paysans fut terrible, un symbole à Combrit : 14 paysans pendus après avoir été torturés au même chêne, et nos clochers rasés, mais le Roi ayant fait détruire les archives, on ne saura jamais l'étendu des atrocités payées par le peuple.
Si je porte un Bonnet Rouge, Samedi 2 novembre à 15 h à Kemper, ce sera celui de mes ancêtres bigoudens et pas celui acheté par la FDSEA à Armor Lux. La lutte aujourd'hui comme hier est celle des petits, notre soutien ne doit pas se tromper de bonnet.
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Voilà une remise en perspective qui est juste et rigoureuse.
La manifestation de Kemper , sera le lieu de tous les paradoxes, un mot d'ordre pour le moins tronqué ou abusé par ces incendiaires. J'y serai donc présent, caméra au point, et je ne serai pas étonné de pouvoir filmer les provocations de ces mécano-agro-buisness. Et durant ce rassemblement, dans les coulisses, à l'abri des regards, les sieurs Doux, les actionnaires du Cecab et leurs cireurs, seront là, à compter les points, et d'abuser une fois encore du flou, de la philo "oui-oui", de la faiblesse d'un vicaire nommé François Le Dernier Le dernier menteur d'une bien trop longue liste de monarchos républicains mégalos, le breveté HEC ENA .....
Le petit rondelet de la Corrèze, devrait très vite tirer conséquence, et mettre en branle les nouveaux cahiers de doélences, car il y a surement dans ce Code Paysan de 1675, les textes revendicatifs à peine vieillis et qui sont d'une actualité vivace. Cette ribambelle d'usurpateurs qui n'ont jamais été foutus de réaliser les principes, dont ils osent encore les énoncer sans rougir.
A bas la monarchie républicaine corrompue et cynique ...