La farce ne date pas d'hier et, en remontant le temps, il est clair que les données à la base des calculs de résultats électoraux sont incomplètes, ne rendant ainsi que très insuffisamment compte de la réalité politique et des raisons pouvant en faciliter la compréhension dont notamment la tendance à l’abstentionnisme lequel progresse hardiment depuis plus de cinquante ans, sans remise en cause personnelle et collective par les candidats.
Fait mentionné et expliqué précédemment dans deux article de 2017 et 2019.
Aujourd’hui, étant données les circonstances, un petit mémo complémentaire semble utile, et peut-être bien une proposition dans les prochains jours
RÉSULTATS PUBLIÉS :
La publication des résultats telle qu’elle apparait sur le site du ministère de l’intérieur, est encore insuffisamment claire, ignore un nombre considérable d’électeurs et évite ainsi, consciemment ou pas, de fournir un indicateur des tendances évidentes de l’électorat, tout en gonflant artificiellement les résultats des candidat(e)s.
L’écart actuel entre résultats annoncés et résultats réels ont pour vocation de rendre les unes des médias bien plus « enjôleuses » le soir et le lendemain des élections.
Effectivement, si dimanche 10 avril le vainqueur du premier tour n’avait obtenu que 18,31% au lieu des 27,85 claironnés, « ça aurait moins de gueule » et obligerait tout un chacun à se poser les véritables questions.
POURTANT CE 18,31 % est bien réel …, et les questions restent en suspens.
EXPLICATIONS :
Dans un premier temps, pour fournir des données bien plus proches de la réalité, une obligation : prendre en considération la population majeure, la seule à avoir droit de vote.
Or dans tous les calculs fournis par le ministère de l’intérieur, ne sont pris en compte que les électeurs inscrits, ce qui laisse sur le bord de la route tous les Non-Inscrits, nombre étonnamment important totalement ignoré (près de 10% du nombre d’électeurs quand-même).
Ce qu’est la règle administrative en la matière :
1/ dès qu’un(e) citoyen(ne) atteint la majorité, il/elle est inscrite automatiquement sur les listes électorales,
2/ dès qu’une personne déménage, elle doit se réinscrire sur son lieu de résidence, alors que bien évidemment le lendemain de son déménagement l’administration fiscale est informée du changement d’adresse.
Cherchez l'erreur !! ..... Une petite réforme à effectuer par ceux qui adorent réformer dans tous les sens ...
Le nombre total d’électeurs réels et l'introduction du nombre de non-inscrits modifie donc largement les statistiques officielles, lesquelles ne rendent pas compte objectivement de la réalité de l’électorat français.
L’utilisation du recensement INSEE de la population, présente un petit inconvénient : la répartition des français(e)s par tranches d’âges allant de 5 ans en 5 ans.
Seule la tranche 15 à 19 ans pose un problème d’approximation puisqu’il est nécessaire de connaitre la quantité de 18 et 19 ans en l'isolant de la tranche 15 à 17.
Pour estimer ce nombre approché de français(e)s âgés de 18 et 19 ans, la solution utilisée a été de considérer qu’entre 15 et 19 ans chaque tranche de 1 an représente 1/5 de l’ensemble de cette tranche d’âges.
Voir document qui suit au bas duquel ressort le nombre de citoyen(ne)s autorisé(e) à voter soit 53.433.543.
À ce qui précède vient s’ajouter le côté assez drôle et « amateur » des informations fournies par l’État et ses administrations.
Parti à la recherche sur internet du nombre d’inscrits, trois informations différentes sont apparues sur des sites reliés directement à l’État, sans parler des données fournies par les médias « main stream » qui elles aussi peuvent donner lieu à des écarts très intéressants voire même incompréhensibles.
Ces trois données officielles proviennent des sites suivants à la même date 13/04/2022 : « INSEE, gouvernement.fr, et intérieur.gouv.fr » avec un écart de plus de 1.000.000 entre le site gouvernement.fr et le ministère de l’intérieur (quand même !!)
Voir ci-dessous :
Utilisant les données du ministère de l’intérieur et auxquelles sont ajoutés les Non-Inscrits, la conséquence conduit à des pourcentages largement différent des données du ministère (colonne « %majeurs »).
Outre la mise en évidence de la population majeure, et le nombre de Non-Inscrits 4.685.667 (bas du tableau) apparait une autre notion très utile en politique pour mesurer les tendances lourdes : le nombre et le pourcentage du groupe Blancs+Abstentions+Nuls+Non-Inscrits soit 18.292.907 et 34,23%.
En 2022 donc, plus de 34% de la population majeure refuse de cautionner un(e) candidat(e) pour une élection présidentielle, c’est dire l’importance du rejet du personnel politique, des élus et des jeux politiciens, mais SURTOUT ne faisons pas d’amalgame : ces personnes ne rejettent absolument pas la Politique, elles la veulent AUTREMENT.
Enfin dernières données obtenues en raison de l’introduction des Non-Inscrits, et du recensement de la population en droit de voter, les pourcentages relatifs à chaque candidat(e), avec comme corollaire un pourcentage amoindri pour chacun(e) : un dégonflement d’environ 33% des taux annoncés par le ministère.
Pas mal quand même pour prendre conscience de « l’embonpoint factice » des résultats qui nous sont servis habituellement et des différentes manipulations qui peuvent en découler.
C’est moins vendeur bien entendu, mais la réalité ouvre logiquement les yeux sur ce qui nous est caché …
L’analyse ainsi produite tente de contribuer à la possibilité de repenser autrement le monde futur.
Belle méditation sur ces nouvelles données !
À très vite !!