Carbonne + deux fois Oxygène = CO2….….et réciproquement
Il est courant d’entendre les urbanistes vanter la « Ville dense » et critiquer l’ « Etalement urbain ».Sous l’angle de l’Ecologie, deux termes sont à considérer :
- La densité urbaine impliquant un foncier nécessaire à la construction, va générer des problèmes de mobilité due aux parcours entre les lieux de résidence et les lieux d’activité : vers le travail et tous les lieux de la vie sociale : commerces, santé, culture, sport, vacances et distractions….
- La pollution urbaine est due pour une part à cette densité, même si de nombreux autres facteurs en sont également responsables : le type de chauffage des logements, des usines polluantes, et bien sûr les déplacements automobiles ou en transports en commun , comptés avec la mobilité.
Une vision simpliste mais courante, condamne ainsi les habitants à l’acceptation d’immeubles en hauteur, donnant dans des rues étroites mal ventilées, et la maison individuelle est honnie par les urbanistes et les politiques qui font les lois correspondantes.
Place à la Physico-chimie : nous avons tous appris dans nos écoles ce qu’est l’absorption chlorophyllienne qui veut que le soleil permet aux plantes d’absorber le CO2 en régénérant l’air. Tout le monde connait les puits de carbone que l’on réserve généralement à des pays lointains, l’Amazonie par exemple, et les écologistes de battent pour que les surfaces de forêts dans le monde nous réservent une planète vivable.
La question que je voudrais approfondir ici est l’absorption par la nature rapprochée, dans des habitats plus ou moins « bétonnés », en partant d’une expérience locale d’un habitat à 10 logements à l’Hectare, mes résidences actuelles. Biomasse ou calories contenues dans des légumes, la collecte vaut qu’on s’y intéresse.
Essai de quantification : Dans un lotissement de 15 hectares avec 150 maisons, ma parcelle mesure 520 M2, ça reste à 1/10° de la surface globale, avec les parties communes comprenant des voies et des espaces verts communs avec des futaies qui, depuis 40 ans sont devenus de vrais arbres, chênes ou bouleaux. Sur ma parcelle, j’ai cultivé des fleurs et des petites plantes d’agrément, et avec nos voisins, nous avons planté des haies séparatives entre nos parcelles.
J’emporte régulièrement à la décharge publique les produits verts de ma parcelle, et j’ai tenté un pesage sur une année pleine : par sacs de 10 KGS environ, j’en ai compté 50. Soit ½ tonne pour ma petite parcelle, cela fait bien 5 Tonnes à l’hectare par an. Sec ou pas, That is the question dont on va parler plus loin.
Récemment nous avons abattu la haie qui avait poussé 40 ans, et j’ai demandé à l’artisan qui broyait les branches d’évaluer la masse de copeaux, et combien de gas-oil il avait dû employer pour faire le travail. C’était 5 tonnes pour 12 mètres linéaires. Restent 25 mètres plantés, qui font une réserve de C, sans O2, d’environ 15 tonnes. Une fois tous les 40 ans, cela ne fait guère que 400 Kgs pour nos deux parcelles, mais ça commence à doubler les produits vers. Et la consommation de la broyeuse est négligeable. Par contre il faudrait évaluer les grands arbres qui ont poussé, et restent en stock avant utilisation un jour.
En attendant, l’air a été renforcé en O2, et c’est un premier résultat, même si je ne sais pas comparer ce gain en oxygène du à ma parcelle avec celui de l’appartement de mon frère en ville dont le balcon il est vrai est fleuri !
Et après : les produits verts comportent quand même la moitié de leur poids en Carbonne mais que faire de ce Carbonne collecté ? Je n’ai jamais très bien compris la présentation physique de ces tonnes de CO2 que l’on vend dans les journaux, et n’en ai pas trouvé à acheter dans le commerce, et je dois ici arrêter mes calculs. Je sais seulement qu’on peut composter, se chauffer avec des plaquettes de broyage, méthaniser aussi, même si évidemment cet usage fait repartir le cycle de la nature vers du nouveau CO2 !
Rien n’est parfait, mais je trouve que la réflexion vaut la peine si l’on veut bien admettre que le cadre de vie en habitat horizontal dense permet un cadre de vie autrement humain que les tours et les barres que j’ai eu l’honneur de construire. Et même d’y habiter quelques années, ce qui m’a permis de faire la différence et de défendre mordicus cet habitat qui coute moins cher au m2 et permets bien plus facilement des constructions de logements pour tous!!!