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Billet de blog 26 novembre 2017

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ma prostate et l'APL

La Bourse ou la Vie : favoriser les actions en bourse qui se portent bien, est-ce favoriser l'Economie ? Où trouver des économies notables sans casser un mécanisme important de l'Economie qu'on appelle la construction, par suppression des Aides au logement ?

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Ma prostate et l’A.P.L.                                   10 novembre 2017

Un grand chroniqueur d’un journal modéré (Bruno Frappat dans La Croix des 21 et 28/10/2017) proposait récemment que l’on aide Monsieur Macron à pousser la France, ce « vieux pachyderme » : je voudrais ici aborder deux sujets qui vont dans le sens de ces équilibres économiques que nos élus sont en devoir de trouver pour que notre pays se redresse.

L’APL d’abord : retirer 5 € par mois à 2 millions de logements locatifs, en première étape, font 120 millions par an, c’est peu pour un budget annuel de près de 2 000 milliards. Mais la contrepartie est une réduction de nouvelles constructions HLM : à 150 k€ par logement, c’est une baisse de commande pour les entreprises du bâtiment et leurs PME sous-traitantes, d’environ 1 000 logements. Dommage à l’époque où les entreprises souffrent plus encore de commandes insuffisantes que de capitaux pour un développement inutile, l’outil de production va bien.

C’est Monsieur Raymond Barre qui avait inventé cette APL en remplacement de l’aide à la pierre qui pesait trop sur le budget de l’Etat : le nouveau système faisait porter le financement des HLM sur les locataires, aidés par une aide dite personnalisée. Actuellement l’Etat ne verse plus guère que 10 % des fonds nécessaires à la construction d’une HLM, le livret A et les locataires les apportent. Et ça a marché, tout ceci a permis de redresser la France dans son manque de logements depuis la crise dénoncée en 1954 par le célèbre député social Henri Groues, dit l’abbé Pierre. Une réforme d’envergure qui se tenait, et dont on ne sait pas encore ce qui va la remplacer : quel autre système sera mis en place ? La question est d’importance mais je ne la traiterai pas ici.

Ce qui compte sans doute c’est de trouver une économie équivalente ailleurs, et là j’ai une proposition à faire : j’ai, comme tous les hommes âgés, un cancer de la prostate, et la Sécurité Sociale veut bien prendre en charge mon traitement par une injection qui lui coute 666.13 € tous les 6 mois. Dans ce domaine médical qui n’est pas le mien, j’ai cherché quelques chiffres explicatifs et je suis tombé sur la page de ma banque qui parle de ce remède, le Décapeptyl 22.5 milligrammes , de son fabricant autorisé par la Sécu, IPSEN. Et voici ce que me dit ma banque :

Ipsen: Société générale passe à l'achat.                    le 20/09/2017 à 09:41

- Société générale a relevé à l'achat sa recommandation sur l'action du groupe pharmaceutique français Ipsen ce matin, contre une précédente position de 'conserver' la valeur. 'Encore plus de croissance en perspective', indique une note de recherche, qui remonte aussi l'objectif de cours à 12 mois de 111 à 126 euros.   ( NDLR : il était de 60 il y a un an (1°decembre 016). En mai dernier, Ipsen a relevé son objectif de CA à horizon 2020 à plus de 2,5 milliards d'euros, 'tiré par une croissance des ventes de médecine de spécialité d'au moins 14% par an, et une marge opérationnelle des activités supérieure à 30% ….. Et SG d'argumenter : 'nous nous situons dorénavant 7% et 6% au-dessus de ses prévisions de CA et de marge opérationnelle des activités, car nous n'attendons aucun générique de Somatuline avant 2021 et anticipons une approbation de Cabometyx dans le traitement en première ligne du carcinome avancé du rein', indique une note. Bref, d'ici là, Société générale anticipe une amélioration de la mop de 600 points de base, hors éventuelles acquisitions.  

Mon calcul est simple : 30 % de 2.5 milliards = 750 millions : on doit pouvoir prendre là-dessus cinq fois l’ensemble de l’APL de 2 millions de Français. Et comme les actions ne sont plus comptées en fortune, il y aura bien des « investisseurs » pour les racheter, même avec une rentabilité un peu moins forte. Reste –t-il un fonctionnaire pour négocier ce tarif Sec Soc de 600 € à la baisse ?

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