J’ai travaillé jadis avec l’un des ancêtres d’IFREMER : le CNEXO (Centre National pour l’Exploitation des Océans) dont le siège se trouvait place d’Iéna, près des Phares et Balises (coïncidence?). Je me souviens encore de la coquille d’une secrétaire qui avait adressé l’un de mes courriers au Centre National d'Exportation des Océans !
Mais voici un texte que j’avais moi-même diffusé récemment où il est question des pangas :
Incohérences
Je m’étais amusé d’entendre une propagande écolomoralisatrice engageant chacun à ne pas laisser goutter le robinet de son lavabo alterner avec de la publicité pour la construction de piscines individuelles ou la promotion du golf.
Ce qui m’amuse moins, c’est de découvrir que si, par précaution sanitaire, l’on avait interdit la vente des poissons pêchés dans certaines parties de la Seine ou d’autres de nos cours d’eau, les pangas que l’on importe aujourd’hui en quantité et qu’il m’est quelquefois arrivé de consommer proviennent de certaines zones bien plus polluées du Mékong, voire d’installations piscicoles où ils sont gavés de ce que j’appellerai des « vacheries », en référence aux farines animales provenant de carcasses bovines contaminées qui provoquèrent l’épidémie de « vaches folles » et des décès de consommateurs atteints de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Moins dangereux évidemment pour les « autorités » de contrarier quelques pêcheurs à la ligne que les chaînes de supermarchés et les filières d’importation qui ont su dénicher cette source de profits. Quant aux dangers pour les consommateurs, il sera toujours temps, le cas échéant, de créer comme d’habitude un fonds d’indemnisation alimenté par les deniers publics.