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Billet de blog 7 octobre 2025

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Derrière la loi Duplomb, la normalisation du recul écologique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans le dernier épisode d’On se pause et on cause, je voulais parler de l’agriculture française. Après la promulgation de la loi Duplomb en août 2025, j’ai eu envie de comprendre le fonctionnement du monde agricole, ses dynamiques et ses contradictions.

Pour commencer, j’ai voulu faire un peu d’histoire. Je me suis donc intéressée au remembrement - processus qui a profondément transformé les campagnes françaises. C’est une réorganisation autoritaire et violente des parcelles pensée pour accroître la taille des exploitations. Derrière cette idée de “modernisation”, c’est une agriculture capitaliste, mécanisée et industrialisée qui s’impose. Le remembrement des campagnes françaises, il s’est fait au prix d’une casse sociale majeure, effaçant l’agriculture vivrière et l’autonomie des paysan·nes au profit d’une logique de marché.

Ensuite, je me suis penchée sur les mots eux-mêmes. Les termes agriculteur·ice et paysan·ne véhiculent des imaginaires forts, souvent idéalisés, masquant une réalité plus complexe. En effet, le monde paysan traverse une crise profonde et les agriculteur·ices sont loin d’être une population homogène - différence de revenus, de pratiques, de statuts, de syndicats ou de conditions de vie. Parler “des agriculteur·ices” sans distinction, c’est donc invisibiliser cette diversité, ainsi que les rapports de domination qui structurent encore ce milieu.

J’ai aussi étudié les trois principaux syndicats - la FNSEA, la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne - pour mieux comprendre les enjeux et les revendications du secteur. 

C’est finalement en ayant tout ça en tête qu’il faut analyser la loi Duplomb. Portée par Laurent Duplomb - sénateur Les Républicains, agriculteur membre de la FNSEA - cette loi reprend largement les revendications de son syndicat. Derrière son discours de “simplification administrative”, elle représente en réalité un condensé de reculs sanitaires, environnementaux et sociaux - on en parle davantage dans l’épisode promis. 

La loi Duplomb, elle illustre une profonde remise en cause de la science - au mépris du bien commun. En effet, tout au long du processus législatif, les recherches scientifiques sur la toxicité des pesticides ont été ignorées voire même discréditées. Ce que je veux dire - et ça sera le mot de la fin - c’est que la loi Duplomb s’inscrit dans un large mouvement de décrédibilisation de la parole scientifique. 

Face à la crise agricole, il devient urgent de repenser les fondements du système agroalimentaire. Soutenir les paysan·nes, ce n’est pas défendre un modèle capitaliste mais imaginer une agriculture écologique, émancipatrice et solidaire, qui assure à la fois un revenu digne, la préservation de l’environnement et l’accès de toustes à une alimentation de qualité.

Si vous voulez aller plus loin, avoir d’autres pistes de réflexions, découvrir les ressources citées ou simplement écouter l’épisode, c’est par ici: https://linktr.ee/onsepauseetoncause

Bonne écoute et merci <3 Pauline

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