Des dizaines de personnes se retrouvaient ce matin comme un samedi ordinaire à la « déchète » (expression suisse qui désigne la décharge qui passionne beaucoup de nos compatriotes).
En temps normal déjà, je ne me sens pas particulièrement excité par la déchetterie, symbole national du samedi matin. Mais là, pourrait-on m'expliquer la motivation du quidam qui cède à la tentation de l’ « apéro-déchète » en dépit des circonstances ? Cet exemple ne reflète-t-il un certain désarroi ? Y aurait-il d’autres activités à favoriser en temps de pandémie ?
C’est tout de même absurde. On ne peut plus fêter librement à plus de 5 personnes sans être amendé mais la déchetterie, elle, reste ouverte ! Je me demande alors si les rassemblements de ce matin ne peuvent pas être compris comme une façon pour certains de se rebeller, de ne pas obéir à ce qui est maintenant devenu une interdiction officielle. Obéir, se rebeller ou... choisir de limiter ses interactions quand le risque de ne pas pouvoir maintenir ses distances est hautement probable ?
Pour les adeptes du samedi-matin-grand-débarras, si vous ne faites pas gaffe, vous risquez d’être privés de « déchète » ! Gardez vos déchets un moment et prenez l’apéro chez vous.
Pourquoi ne pas profitez de l'occasion pour faire peau neuve? Du tri et quelques rangements à l'intérieur ? Tout se passera très bien !