J'ai déniché cette saynette sur le Net. Il est évident qu'elle met en lumière une actu relative à Dati et Desseigne, mais de manière désopilante et inédite. Je ne résiste donc pas à vous la faire partager...
Desperate mother (Pièce en un acte, une scène, un tableau)
Perchée sur ses talons de 12 cm au moins, à la semelle rouge, elle, une brunette, les mains sur les hanches, s’avance l’air offusqué.
— Et alors, c’est ça la solidarité entre femmes ?!
En fond sonore, la chanson de Chantal Goya : « Bécassine »
— Pffff, ces journalistes, moi je les croyais mes amis ! Des femmes en plus, des gentilles mamans, comme moi !! Vraiment aucune solidarité…. avec moi !
On entend une voix :
— Mais pour qui vous prenez vous chère Madame ?
La brunette, en colère :
— Heinnn ?
La voix :
— Pardon, Tékitoi ?
— Ah, tu m’as reconnue ?
— Oui, l’or, ça brille !
Interrogative, la brunette cherche à deviner qui est cette voix :
— Jean Marie ?
La voix reste silencieuse.
— C’est toi Edouard ?
La voix tousse :
— Dédé, peut-être ?
La voix rit.
— Pourquoi tu ris ?
— Ca coule de source !
Une journaliste distinguée entre et la salue. La brunette la toise, sur la défensive.
— J’en ai marre que vous me harceliez ! Et ma fille, vous y avez pensé ? Vous n’avez pas d’enfant, vous ? J’ai droit, et elle aussi, au respect de la vie privée.
Fond sonore avec la chanson : « Chaque jour, c’est la même chose».
— J’ai même décidé de la délocaliser et de la scolariser en Suisse ! Trop c’est trop ! Je vais pas pouvoir lui enseigner la vie !
La journaliste, du tac au tac :
— Soyez tranquille, en Suisse, elle apprendra les bonnes manières !
— Ouais, c’est vrai, c’est ça aussi le mime étiste !
La journaliste reprend son sérieux :
— Et si vous me disiez la vérité ?
— N’importe quoi ! La vérité…. si je mens !
— Oui, c’est vrai, mentir et démentir pour vous c’est faire et défaire. Après tout, ça doit être ça travailler, pour vous !
La brunette n’a pas écouté la journaliste. On la sent ailleurs. Elle marmonne :
— Quel con ! Pourquoi il a parlé ce blaireau ? Il va me faire passer pour qui ?
La journaliste, à l’affût :
— Vous craignez que le test sanguin soit négatif ?
— Mais pas du tout !
— Vous faites donc confiance à la Justice de votre pays ?
— Evidemment !… et à la biologie encore plus !
La journaliste est intriguée, mais elle a lu les bios, y compris les non autorisées, de son interlocutrice :
— Vous allez choisir un laboratoire d’analyses dans le Golfe ?
La brunette s’énerve :
— Laissez ma famille tranquille !
— Ce n’est pas ce que j’ai voulu faire, Madame !
— Décidément, vous ne comprenez rien ! Moi, j’ai pas besoin de réclamer des tests sanguins ! Le père, lui, c’est la gentille main !
La journaliste se retient d’éclater de rire :
— Ah ! un vrai gentleman, alors ?
La voix se fait entendre et entonne « Le gentleman cambrioleur ».
La journaliste sent qu’elle ne peut plus rien en tirer, mais essaie une dernière question :
— Donc vous le tenez ?
— Non, quelle idée ! Mais c’est Pas touche à ma fille !
La journaliste prend ses affaires et quitte la pièce.
La brunette se précipite sur son téléphone portable.
— Allo, Maitre, ah c’est vous ?! Dites-moi, on pourrait envoyer la même assignation…. mais au vrai père de ma fille, cette fois ?
Rideau
Orchidée