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Billet de blog 2 octobre 2012

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Desperate Mother

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'ai déniché cette saynette sur le Net. Il est évident qu'elle met en lumière une actu relative à Dati et Desseigne, mais de manière désopilante et inédite. Je ne résiste donc pas à vous la faire partager...

Desperate mother (Pièce en un acte, une scène, un tableau)

Perchée sur ses talons de 12 cm au moins, à la semelle rouge, elle, une brunette, les mains sur les hanches, s’avance l’air offusqué.

— Et alors, c’est ça la solidarité entre femmes ?!

En fond sonore, la chanson de Chantal Goya : « Bécassine »

— Pffff, ces journalistes, moi je les croyais mes amis ! Des femmes en plus, des gentilles mamans, comme moi !! Vraiment aucune solidarité…. avec moi !

On entend une voix :

— Mais pour qui vous prenez vous chère Madame ?

La brunette, en colère :

— Heinnn ?

La voix :

— Pardon, Tékitoi ?

— Ah, tu m’as reconnue ?

— Oui, l’or, ça brille !

Interrogative, la brunette cherche à deviner qui est cette voix :

— Jean Marie ?

La voix reste silencieuse.

— C’est toi Edouard ?

La voix tousse :

— Dédé, peut-être ?

La voix rit.

— Pourquoi tu ris ?

— Ca coule de source !

Une journaliste distinguée entre et la salue. La brunette la toise, sur la défensive.

— J’en ai marre que vous me harceliez ! Et ma fille, vous y avez pensé ? Vous n’avez pas d’enfant, vous ? J’ai droit, et elle aussi, au respect de la vie privée.

Fond sonore avec la chanson : « Chaque jour, c’est la même chose».

— J’ai même décidé de la délocaliser et de la scolariser en Suisse ! Trop c’est trop ! Je vais pas pouvoir lui enseigner la vie !

La journaliste, du tac au tac :

— Soyez tranquille, en Suisse, elle apprendra les bonnes manières !

— Ouais, c’est vrai, c’est ça aussi le mime étiste !

La journaliste reprend son sérieux :

— Et si vous me disiez la vérité ?

— N’importe quoi ! La vérité…. si je mens !

— Oui, c’est vrai, mentir et démentir pour vous c’est faire et défaire. Après tout,  ça doit être ça travailler, pour vous !

La brunette n’a pas écouté la journaliste. On la sent ailleurs. Elle marmonne :

— Quel con ! Pourquoi il a parlé ce blaireau ? Il va me faire passer pour qui ?

La journaliste, à l’affût :

— Vous craignez que le test sanguin soit négatif ?

— Mais pas du tout !

— Vous faites donc confiance à la Justice de votre pays ?

— Evidemment !… et à la biologie encore plus !

La journaliste est intriguée, mais elle a lu les bios, y compris les non autorisées, de son interlocutrice :

— Vous allez choisir un laboratoire d’analyses dans le Golfe ?

La brunette  s’énerve :

— Laissez ma famille tranquille !

— Ce n’est pas ce que j’ai voulu faire, Madame !

— Décidément, vous ne comprenez rien ! Moi, j’ai pas besoin de réclamer des tests sanguins ! Le père, lui, c’est la gentille main !

La journaliste se retient d’éclater de rire :

— Ah ! un vrai gentleman, alors ?

La voix se fait entendre et entonne « Le gentleman cambrioleur ».

La journaliste sent qu’elle ne peut plus rien en tirer, mais essaie une dernière question :

— Donc vous le tenez ?

— Non, quelle idée ! Mais c’est Pas touche à ma fille !

La journaliste prend ses affaires et quitte la pièce.

La brunette se précipite sur son téléphone portable.

— Allo, Maitre, ah c’est vous ?! Dites-moi, on pourrait envoyer la même assignation…. mais au vrai père de ma fille, cette fois ?

Rideau

Orchidée

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