Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
S’exprimant hier matin au Cercle Interallié, Anne Lauvergeon a évoqué un obstacle majeur selon elle à une image plus sereine du nucléaire : la faible représentation des femmes dans les organes de direction de cette industrie. C’est loin d’être une boutade !Depuis l’origine en effet, le nucléaire est une affaire d’hommes, de militaires même. Pendant les dix premières années du fonctionnement de l’usine, les responsables de La Hague ont été des anciens de Marcoule, d’où provenait le plutonium nécessaire aux bombes de la force de frappe. Ils avaient une conception très jugulaire des opérations, dans laquelle la sûreté et la sécurité passaient au second plan.Quel serait l’apport des femmes à cette industrie ? Une certaine transparence d’abord, indispensable à toute activité que la technicité peut rendre mystérieuse au profane. A son arrivée à la tête de la Cogema, Anne Lauvergeon a ainsi fait installer des webcams sur le site de La Hague, dont les images ont été largement consultées en ligne.Mais c’est surtout la vision long terme et éthique des femmes qui permettrait de regarder le nucléaire pour ce qu’il est réellement : une source propre et continue d’énergie… à condition toutefois de bien prendre en compte le cycle de vie complet, jusqu’au démantèlement des installations. C’est la vision long terme.Sur le plan éthique, il s’agit le plus souvent de géopolitique : on ne vend pas n’importe quoi à n’importe qui ! Et surtout pas du low cost. D’ailleurs, depuis qu’un nouveau chef de file du nucléaire s’y est autoproclamé, la France n’a vendu aucune centrale à l’exportation !...
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