Michel Vauzelle, député Ps, proche du courant Hamon rallié à Martine Aubry, a fait circuler une pétition la semaine dernière, sous couvert de "défense des Services Publics", appelant à renoncer aux Primaires socialistes.
Depuis le très contesté sondage Harris, selon lequel Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour en 2012 avec 23% des voix, devant Martine Aubry, qui arriverait à égalité avec Nicolas Sarkozy à 21%, un second sondage a été 'effectué' par le même institut de sondage, M. Le Pen arriverait toujours en tête, cette fois à 24%, tandis que DSK arriverait à 23%.
Quelques jours plus tard, M. Vauzelle revient à la charge, demandant à être entendu sur les ondes, pour déclarer plus officiellement, que "suite à ce sondage, il serait déplacé de proposer aux Français des Primaires ouvertes".
Le même jour, en écho, Pierre Moscovici, lieutenant de DSK donne également de la voix pour demander la même chose.
Les strauss-kahniens et les fabiusiens se retrouvent donc sur la même ligne. Pour cette entreprise, ils pourraient proposer que le candidat du parti socialiste soit désigné par les militants, comme en 2006.
Ils espèrent ainsi écarter Ségolène Royal, dont un certain nombre de partisans, militants du PS, écoeurés par la façon dont a été traitée leur candidate en 2007, puis en 2008, par l'appareil du parti, a déserté le parti socialiste. D'autant plus que la cote de popularité de Ségolène Royal après un recul, a progressé de nouveau.
Ils espèrent également écarter François Hollande, que DSK a contacté lors du dernier passage à Paris de ce dernier, dont on aura retenu que, suite à son passage au JT de France 2, pourtant sur-annoncé, la cote de popularité n'a pas progressé, tandis que l'on observait un tassement de celle-ci depuis quelque temps. DSK s'est vu opposer un refus de la part de F. Hollande ; on suppose que ce refus aura porté sur une proposition d'accord en échange de son retrait. On n'en sait pas davantage ; tout ce que l'on sait, c'est que F Hollande a progressé régulièrement dans les sondages, le sondage Harris le plaçant à 20%.
Manuel Valls, autre candidat déclaré à la Primaire, s'est d'ores et déjà rallié à DSK.
Quant à Arnaud Montebourg, le trublion qui dérange, décidément, il dérange.
Claude Bartolone, pour sa part, regrette que "l'intelligence", supposément supérieure, de Laurent Fabius n'ait pas séduit.
Voilà où nous en sommes, en démocratie, en France, en 2011 : comment étouffer l'élan démocratique, qui se lève pourtant ailleurs, et avec quelle force.