La gauche radicale à l'épreuve du réel

Le feuilleton - passionnant - de la Grèce devrait amener la gauche radicale française, soit le Front de gauche, au vu de son soutien aux dernières propositions du gouvernement grec, tardivement mais fermement soutenues également par notre gouvernement social démocrate, à envisager sérieusement la suite : face à la menace du FN aux prochaines élections, présidentielles mais pas seulement, le FDG est invité à évoluer vers une forme de participation à la gouvernance davantage basée sur des alliances, coalition, entre gens raisonnables puisant aux mêmes racines historiques. La droite LR l'a bien compris, présentant des listes en alliance avec les centristes de droite. Nous n'avons pas, en France, à ce jour, de mouvement tel Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne, qui ont des leaders (femmes ou hommes) capables de l'emporter dans les urnes. On peut le regretter, mais le principe de réalité doit prédominer. Le gouvernement grec et ses leaders charismatiques, par delà leurs erreurs bien compréhensibles, donnent à cet égard une leçon de politique, non seulement à nos ultra-libéraux, et autres sociaux-libéraux ayant oublié la première partie "sociaux", mais aussi aux gauchistes tentés de rêver encore de s'affranchir sans dommage des contraintes communautaires autant que de celles imposées par une globalisation irréversible du monde marchand.