Ces cinq jours passés à Berlin m'ont laissé une impression plutôt agréable, malgré la difficulté de ne pas connaître la langue. Première impression : l'odeur, pas de pollution comme à Paris, on ne suffoque pas. Ensuite, quel ne fut pas mon étonnement de circuler en voiture sans embouteillage, de trouver rapidement une place pour se garer, de voir tous ces vélos, rangés parfois sans anti-vol. D'ailleurs, presque pas de police à l'horizon, je n'en ai vu que quatre ! Beaucoup d'espaces verts en pleine ville, de feuillus, comme à la campagne, pas de jardins à la française, avec ses haies bien alignées. Bien sûr, Berlin, n'est pas aussi beau que Paris, mais on ne s'en aperçoit pas vraiment. Le Musée de l'Histoire Allemande est remarquable, très bien conçu, très clair, très pédagogique.
Dans les cafés, les restaurants, ce n'est pas le coup de bambou, l'impression que tout est vendu à son juste prix, le client n'est pas pris pour un pigeon. Dans le petit appartement que j'occupais dans le quartier de Treptow, où l'on a égayé les façades, rajouté des balcons, le sens du détail : sur le balcon, carrelé, un porte-jardinière à double rampe métallique. En revanche, l'amie qui m'invitait a dû remettre les murs à l'équerre dans la cuisine, avant d'y mettre ses placards. "C'est l'Est", me dit-elle. Dans les super-marchés, de vastes rayons de produits bio; en revanche, la nourriture est peu intéressante pour les berlinois, par rapport à la France. Dans un café près du Bundestag, il a fallu dégager la valeur d'un pot de crème fraîche de 250 ml, avant d'atteindre la pomme de terre en papillote. Les berlinois sont très accueillants, très ouverts, souriants, il y a une douceur de vivre berlinoise ...