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Billet de blog 1 janvier 2013

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Evasion fiscale : analyses

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Evasion fiscale : que d'énergie perdue dans des jugements.

Quelques analyses :

1 Les Néerlandais (ou les Hollandais si vous voulez) ont depuis 40 à 50 ans déménagés vers la Belgique pour fuir l'impôt  sur le revenue néerlandaise (ou hollandaise) il y a eu aux Pays-Bas dans les années 70 du siècle dernier un taux d'imposition marginale de 72 % et à partir d'un montant beaucoup plus bas que 1 millions d'Euros. Résultat un exode fiscal massif vers la Belgique. Une bande de 20 kilomètres depuis la frontière hollando-belge s'appelle "de Goudkust" (= La Côte d'Or) à cause du nombre de villas somptueux construits par des Hollandais. Depuis cette époque les taux d'imposition ont baissés aux Pays-Bas mais l'exode fiscal continu. Résultat : grisé par leurs revenues nettes d'impôts beaucoup ont investi en Bourse et même empruntés de l'argent pour investir en Bourse. Pendant la crise de 2008 tous ont perdu beaucoup d'argent dans la crach boursière. Celui qui a emprunté de l'argent pour spéculer en Bourse a même dû vendre son villa somptueux  Leurs pertes dépassent largement les montants qu'ils auraient dû payer en impôts aux Pays-Bas.

L'évasion fiscale depuis les Pays-Bas vers la Belgique pendant 4 - 5 décennies n'empêche pas que les Pays-Bas ont toujours le triple A (AAA) et que la Belgique n'a qu'une note de "AA" (dernier chiffre trouvé sur internet) avec perspective négative. Ou encore : le taux de croissance des Pays-Bas a été pendant ces 50 ans supérieur au taux de croissance de la Belgique.

2 Une analyse économique : quand les super riches quittent un pays ou une ville les excès de dépenses diminuent : certaines restaurants ne peuvent plus facturer des repas de Saint Sylvestre à 2.000 Euros par personne. Quand les prix baissent dans les restaurants les plus chics, les autres restaurants ont un frein pour augmenter leurs prix, ce qui est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat de la population sur place. Même mécanisme pour l'immobilier, les boîtes de nuit, les magasins, etc.

Une preuve supplémentaire trouvée en France: l’arrivée des milliardaires russes sur la Côte d'Azur  n'amène pas de l'activité économique, mais au contraire, des hausses des prix des restaurants et de l'immobilier et rendent, de ce fait, la vie plus difficile pour la population sur place. Conclusion : le départ des super riches est toujours une bonne nouvelle économique pour la population sur place, notamment les classes moyennes.

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