Ce que M. Sarkozy a dit à Grenoble : c'est du bidon. La proposition ne passe pas au niveau du Conseil Constitutionnel, et si ça passe (c'est fort improbable) cette proposition ne passe pas au niveau européen. Pour la très simple raison : La proposition doit également inclure la disposition suivante :les blancs (eh oui, les blancs ont aussi une couleur, ils ont la couleurblanche) qui tuent de policiers doivent également être destitués de leur nationalité et devenir apatride Comme cette disposition est absente de la proposition c'est de la discrimination, voir du racisme, donc cette proposition de loi sera invalidée par le Conseil Constitutionnel. M. Sarkozy le sait, car il a 800 collaborateurs,qui sont parfaitement capable, de prédire ce qui passe au niveau Conseil Constitutionnel et ce qui ne passe pas. Avec cette proposition éhontée,M. Sarkozy a 2 objectifs : 1 Qu'on ne parle plus des affaires : Les rétro-commissions au Pakistan, qui ont causé desmorts dans un attentat. La vente de l'hippodrome de Compiègne par M. Woerth 6 jours avant son départ du Ministère du Budget. L'embauche de la femme de M. Woerth par la société de Mme Bettencourt en septembre /octobre 2007 après un entretienentre M. Woerth, Ministre du Budget à l'époque, etle responsable de la société e Mme Bettencourt, M. de Maistre. Les retraits enliquide pour des sommes importantes parla famille Bettencourt qui, même s'ils ne prouvent pas desfinancements illégaux des parties politiques, comme le RPR ou l'UMP, leur coïncidence avec des déclarations de la comptable, qui travaillait pour la société concernée, pose problème. En clair : Si ces retraits ne dépassaient pas 2.000 ou 5.000 EUR les accusations auraient toute de suite tombé à l'eau. Ce n'est pas lecas !!! Les autres affaires : Les trusts de la famille Wildenstein. Le dégrèvement fiscal concernant la succession de l'artisteCésar. La liste est non exhaustive.2 Sa politique sécuritaire est un échec cuisant.Pour se dédouaner de cet échec vis-à-vis la droite dure, M. Sarkozy dit à cette population :L’échec de ma politique sécuritaire n’est pas ma faute, je veux cogner sur les criminels, mais les "pinailleurs" du Conseil Constitutionnel m’empêchent de le faire.C’est pour se dédouaner de l’échec de sa politique sécuritaire qu’il a lancé cette proposition : il veut en quelque sorte refiler cet échec auConseil Constitutionnel.Quelques propositions :1 Trouver dans l’ensemble des interventions des journalistes et des blogueurs un équilibre entre la dénonciation et la condamnation de cette proposition éhontée et le suivi intensif et sans relâche des affaires en cours.Ne donnons pas une victoire à M. Sarkozy sur le point 1 : lancer une provocation pour qu’on ne parle plus des affaires, si dévastateurs pour la droite.
2 Est-ce possible de mettre dans les interventions à venir pour dénoncer et de condamner la proposition deM. Sarkozy une ou plusieurs phrases qui condamnent non seulement le contenu de la proposition elle-même mais aussi son instrumentalisation pour ne plus parler des affaires ?