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Billet de blog 19 avril 2009

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Supprimer les postes d'enseignants : la politique de l'autruche

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LA POLITIQUE DE L’AUTRUCHE
Il faut sortir d’un état d’esprit qui fait croire que les fonctionnaires sont en général d’une utilité discutable, du fait qu’ils ne produisent rien en apparence. En effet si l’on exclut les entreprises publiques qui font payer leurs services, leur production, indirecte, est peu visible.
Même un simple planton, par le renseignement qu’il donne, produit quelque chose, un service, certes impalpable, mais utile à la société : il fait gagner du temps. De même l’éducation nationale qui en France représente 80% des dépenses budgétaires de la fonction publique ne produirait rien ? Ce montant certes est important, mais les éducateurs, ne dépensent rien ? Les étudiants formés, ne sont pas une richesse accumulée qui sera ensuite répandue dans les circuits économiques, d’une façon ou d’une autre ?
Il faut clamer haut et fort que toutes dépenses, immédiates ou à échéance sont source d’augmentation de la masse monétaire, donc source de croissance, bien que le profit, la plus value de l’entreprise, ne soit pas toujours à l’origine de cette dépense. C’est au contraire les plus-values, en particulier celles des multinationales, comme on le voit actuellement, qui posent le plus de problèmes. Que l’on cesse cette absurdité de vouloir faire des économies budgétaires en supprimant postes sur postes de la fonction publique ! Pourquoi plutôt ne pas essayer de faire des économies dans le budget de l’armée ?
Faire des économies c’est donner d’une main ce que l’on prend de l’autre, car ne pas dépenser, c’est accentuer encore la décroissance.
En particulier en période de faible croissance, il faut impulser les dépenses, autrement qu’avec le crédit, c’est-à-dire en augmentant massivement les bas salaires. Les seules vraies économies seraient plutôt les excès de gaspillages, notamment ceux de l’énergie, qui sont cause d’inflation, difficile à maîtriser. (texte tiré d’un essai sur « L’économie vue sous l’angle des systèmes »). Louis Peretz

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