Je m'appelle Isabelle Debergue. Docteur en Pharmacie, titulaire aussi d’un DEA en Biologie, ayant connu les milieux professionnels de la Pharmacie, des Hôpitaux et de la Recherche, je m’intéresse tout particulèrement aux questions de déontologie. En tant que citoyenne de base, j’observe également l’évolution du comportement institutionnel général.
Nous vivons une époque difficile et douloureuse pour la très grande majorité de la population française et mondiale, alors qu'on nous avait promis que le "progrès" allait nous apporter un immense bonheur... Que faire ? Telle sera le thématique de ce blog.
Vous pouvez aussi lire quelques uns de mes articles à cette adresse d'AgoraVox :
http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=6605
Il y a un peu plus d'un an, le 26 avril 2009, j'écrivais ceci dans un blog du Courrier International :
Les pompiers, de plus en plus partout ?
Le 26 avril, le Parisien rapporte des déclarations de François Bayrou, qui publie un ouvrage faisant l'apologie d'une « Europe sociale ». On se peut se demander ce que cela veut dire, si on pense que le courant européen dit « libéral » dont ce dirigeant politique fait partie a toujours été un grand défenseur de la « stratégie de marché » qui a conduit à l'actuelle crise économique. La vérité est que la prétendue « Europe sociale », cela fait très longtemps que tous les partis politiques nous la vendent, mais la matérialité des faits est toute autre. Par exemple, à quand un rapport nous expliquant pour quelle raison les interventions des sapeurs pompiers et d'autres services de secours deviennent-elles de plus en plus fréquentes, sans que l'on puisse répérer des feux dans les alentours ?
Des amis me rapportent encore leur surprise devant le nombre des interventions de services comme les sapeurs pompiers dans leur rue de la banlieue parisienne, pourtant pas très grande. Que se passe-t-il vraiment ? Il ne s'agit pas, apparemment, de feux mais de situations de détresse personnelle. Quel rapport public nous exposera la nature et les causes de ces appels à l'aide ?
Une amie m'expose également son expérience récente avec des hôpitaux publics. Son médecin généraliste lui prescrit des examens par un spécialiste, mais les honoraires privés du spécialiste sont trop élevés. Elle tente alors d'obtenir un rendez-vous dans un hôpital. Elle fait le tour de plusieurs services hospitaliers, avec toujours la même réponse pour le moins choquante s'agissant d'hôpitaux publics.
Au téléphone, des fonctionnaires lui demandent si « c'est public ou privé ». Dans le premier cas, aucun rendez-vous n'est disponible avant le mois de juillet (soit, dans trois mois). Pourtant, le problème de santé de mon amie est sérieux.
Evidemment, si « c'est privé », la visite peur avoir lieu très rapidement. Les honoraires : invariablement plus de cent euros pour une visite. Qui peut accéder à des soins médicaux, dans ces conditions ?
Où sont passés les services publics français et la déontologie du service public ? Pourquoi, au lieu de fournir des soins efficaces et rapides, les services hospitaliers agissent-ils de plus en plus comme des officines de cabinets privés aux honoraires hors de portée ?
Quant à l'ambiance qui règne dans les files d'attente d'un nombre croissant de services des urgences hospitaliers... Et la situation du secteur de la santé n'est qu'un exemple. Par exemple, nous dit-on vraiment tout sur la pollution industrielle et urbaine ?
Y a-t-il encore un bout de République dans l'avion ?
(fin de l'article)
Amitiés
Isabelle Debergue