Coldplay.
Quatre garçons propres sur eux, polis, lisses, qui ont bâti un empire mondial sur des refrains en sucre glace, des stades qui brillent de bracelets LED, des slogans vaguement humanistes projetés en néon rose.
Un groupe qui s’est toujours vendu comme “universel”, “pacifique”, “coloré”.
La bande-son idéale des supermarchés et des cérémonies sponsorisées.
Et puis, un soir de septembre, à Londres, Chris Martin ose. Oui, il ose.
Tendre la main à l’un des symboles les plus obscènes de la réaction contemporaine : Charlie Kirk.
Charlie Kirk.
Le professionnel de la haine.
L’agitateur en costard bon marché qui transforme la peur en business.
L’idéologue qui recycle la xénophobie en “patriotisme” et le racisme en “valeurs traditionnelles”.
L’obsédé qui passe ses journées à vomir sur les femmes, les migrants, les LGBT, les musulmans, les progressistes.
Un marchand de poison, un petit Goebbels 2.0, qui nourrit chaque jour l’hydre des complots et des divisions.
Et Coldplay, ces messagers autoproclamés d’amour et de lumière, choisissent ce soir-là de bénir, de sacraliser, d’honorer ce cadavre politique.
Faut-il le rappeler à Chris Martin ?
On ne joue pas avec l’Histoire.
On ne se hisse pas au-dessus des mémoires et des blessures comme un gourou new-age en prétendant qu’un peu de “good vibes” suffira à effacer la boue du fascisme.
Quand on est une superstar mondiale, quand on chante devant des millions de jeunes, on a une responsabilité.
Et cette responsabilité n’est pas de caresser les fascistes dans le sens du poil, fût-ce au nom d’un “amour universel” creux, marketing, aussi factice qu’un slogan publicitaire.
Envoyer de la lumière à la famille Kirk ?
C’est éteindre la lumière pour toutes celles et ceux que Kirk a piétinés.
C’est gifler les migrants noyés en Méditerranée.
C’est cracher au visage des femmes qu’il insulte.
C’est humilier les minorités qu’il stigmatise.
C’est insulter les progressistes qu’il a juré de détruire.
Coldplay n’est pas neutre.
Coldplay choisit son camp.
Et leur camp, ce n’est pas celui de la paix, ce n’est pas celui de l’universalité, ce n’est pas celui de l’amour.
Leur camp, c’est celui de l’ambiguïté, du relativisme, de la complaisance avec l’extrême droite.
Leur camp, c’est la lâcheté.
Leur camp, c’est le silence maquillé en sagesse.
Leur camp, c’est la capitulation.
Alors qu’on ne vienne plus nous vendre leur pacotille arc-en-ciel.
Qu’on ne nous mente plus avec leurs bracelets lumineux et leurs slogans sucrés sponsorisés par Coca-Cola.
La musique est politique. Toujours. Qu’ils le veuillent ou non.
Et dans cette bataille, Coldplay vient de prouver qu’ils n’ont pas le courage d’être du bon côté.
La haine monte.
Les clones de Charlie Kirk prospèrent.
Et que font nos idoles pop ?
Elles ferment les yeux.
Elles distribuent des bénédictions.
Elles posent sur des affiches avec des sourires béats pendant que la bête immonde lève la tête.
Honte à vous, Coldplay.
Vous avez choisi le camp des lâches.
Vous avez choisi le camp des complices.
Vous avez choisi d’être les musiciens d’ascenseur de l’extrême droite.
Si vous n’avez rien à dire contre les fascistes, alors oui : fermez vos gueules.
L’Histoire retiendra les artistes qui ont résisté.
Les chanteurs qui ont refusé de pactiser.
Les groupes qui ont compris que leur voix pouvait sauver des vies.
Vous, vous serez rangés du côté des lâches, des traîtres, des neutralités complices.
Et vous porterez ce stigmate.
La musique peut sauver.
La musique peut unir.
Mais elle peut aussi trahir.
Et ce soir-là, à Londres, Coldplay n’a pas chanté pour la paix.
Coldplay a chanté pour la honte.
Coldplay a choisi de trahir.

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