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Billet de blog 20 septembre 2025

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LES VRAIS ASSISTÉS : GRANDS LES PATRONS FRANÇAIS

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On nous raconte, à longueur d’antenne, que les chômeurs coûtent trop cher, que les aides sociales ruinent le pays, que les pauvres « profitent du système ». Mais qui est véritablement gavé de subventions, d’exonérations, de crédits d’impôt, de sauvetages publics ? Les patrons. Oui, ces mêmes « créateurs de richesses » qui se parent des plumes du mérite individuel alors qu’ils sont branchés en perfusion permanente sur la caisse de l’État.

211 milliards d’euros par an, dit la commission sénatoriale. Même « seulement » 111 milliards, répond le Haut Commissariat au Plan. Et alors ? C’est encore l’équivalent de plusieurs fois le budget de l’hôpital public. Ce sont des milliards détournés des écoles, des infirmières, des logements sociaux pour arroser Total, Carrefour, LVMH et tous les rois du CAC 40.

Le CICE, souvenez-vous : des dizaines de milliards offerts sans condition, que François Hollande lui-même a reconnu pouvoir servir… aux dividendes des actionnaires. « Open bar », disait-il. Et aujourd’hui, ces mêmes bénéficiaires osent s’offusquer qu’on les appelle « assistés » ?

Le peuple doit rendre des comptes pour chaque allocation, chaque RSA, chaque prime d’activité. Mais les multinationales, elles, encaissent des fortunes d’argent public sans aucun contrôle sérieux. Pas de justification. Pas d’obligation d’embauche. Pas de vérification sur l’usage des fonds. Elles prennent, elles redistribuent aux actionnaires, et elles exigent encore qu’on leur dise merci.

Et qu’entend-on quand un « Complément d’enquête » ose lever le voile ? Les patrons crient au « fake news », au « danger pour l’investissement ». Quel culot ! La vérité, c’est qu’ils sont devenus accros à l’argent public comme d’autres à la cocaïne. Leurs fortunes tiennent moins au génie entrepreneurial qu’à la générosité de l’État.

Alors, qui sont les vrais assistés ? Les familles populaires qui survivent avec 500 euros d’APL, ou les grands groupes qui touchent des milliards en crédits d’impôt et en subventions ? Qui vit vraiment de l’argent des autres ?

Il est temps de retourner le miroir. De cesser d’humilier les plus fragiles pendant qu’on flatte les plus puissants. Les patrons sont les véritables assistés de la République. Et c’est le peuple qui, une fois encore, paie la note.

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