Pour la Ligue des Droits de l’Homme, le bilan de Sarkozy est calamiteux. Le diagnostic est sans appel, le remède également.
Personnalisation à outrance du régime, obsession sécuritaire, xénophobie d’Etat, le président-candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy n’a cessé de monter les français les uns contre les autres et de stigmatiser les minorités.
« En cinq ans, l’action du président de la République − à nouveau candidat − s’est partagée entre le mauvais et le pire : stigmatisations des populations fragilisées par les crises, agressions contre les organisations syndicales, exaltation de la xénophobie portée par le funeste débat sur «l’identité nationale», refus obstiné de mettre en débat les choix d’austérité, de débattre de l’emploi, des droits sociaux, régulièrement donnés comme les sujets principaux de préoccupation, avant la sécurité et l’immigration, pourtant cyniquement mis en avant pour tenter de rallier des voix sur l’unique base de la peur.
La Ligue des droits de l’Homme considère que poursuivre dans cette voie constituerait une menace des plus graves pour la République. C’est pourquoi, elle appelle les électrices et électeurs à refuser que soit poursuivie − et a fortiori aggravée − la régression des droits et des libertés, la xénophobie d’Etat et l’autoritarisme, la mise en cause de l’égalité des citoyens. »