Contrairement au discours d’auto-satisfaction du président de la Transition, Andry Rajoelina lors de la présentation des vœux à la Nation qui s’est déroulée au palais d’Etat d’Iavoloha le 09 janvier dernier, celui du premier ministre Jean Omer Beriziky est égal à lui-même : un discours auréolé de sérieux, teinté d’humilité, plein de sagesse et s’inscrit dans la vérité.
Le premier ministre admet d’emblée que l’année 2012 qui venait de trépasser était difficile pour le pays et pénible pour la population malgache toute entière. Plusieurs exemples ont été cités dont entre autres: les insécurités grandissantes, la corruption par endroit, l’étiolement du tissu social, la désaffection des citoyens envers l’Etat, l’incivilité rampante, etc.
Tous ces malheurs trouvent sa source dans la crise politique qui s’éternise injustement s’exclame le premier ministre, car elle nous a privé de nombreuses aides financières qui nous auraient été indispensables pour supporter notre situation de pauvreté.
Il soulève toutefois, que malgré tout, les responsables étatiques ont continué à faire face en accomplissant leurs devoirs. Mais, qu’il reste encore beaucoup à faire.
A entendre un tel discours de vérité et honnête tel qu’énoncé par le premier ministre Beriziky, on prend pleinement conscience du devoir qui attend chaque citoyen et l’urgence de l’action à conduire pour s’entraider et aider le pays à se relever. On éprouve également le sentiment et l’envie de jouer un rôle patriotique pour servir la Nation. « Tout paraît certes, sombre, mais rien n’est perdu si tout le monde se lève pour construire ensemble et dans l’unité. ». Voilà en résumé le message lancé.
Beriziky rappelle que l’Etat est là et qu’il n’a pas abandonné la population dont il a la charge.Le premier ministre n’a pas oublié de remercier les aînés qui se montrent disponibles pour aider les plus jeunes à faire cesser le combat fratricide qui pénalise la famille. Il a salué également les efforts incessants déployés par les partenaires étrangers, les pays amis et la grande famille de la communauté internationale pour aider Madagascar à sortir de la crise politique qui le mine depuis Trois ans.
Un discours plein de sagesse, donc. Un discours de conviction et de principes.Le premier ministre a réitéré sa détermination à (et à faire) respecter la feuille de route pour conduire et FINIR cette Transition, cette année même. Il appelle, en conséquence, tout un chacun, tout citoyen à y apporter sa contribution pour l’avènement de cette fin de crise.
« Soyons unis », repète-t-il, dans ce moment qui nous est si difficile. « Appliquons la feuille de route dans sa totalité » réclame-t-il, de manière à ce que cette année 2013 soit l’année victorieuse pour notre Nation contre la crise.
Le grand défi que nous allons relever cette année, poursuit-il, sera celui de l’organisation des élections dans pas moins de quatre (4) mois, et, pour cela, il est impératif d’éliminer toutes les entraves qui existent encore portant atteintes à l’émancipation de la démocratie comme la fermeture des médias privés, conclut-il.Voilà un discours d’un homme de conviction, d’un homme d’Etat que la population malgache a aimé et voulu entendre voici le discours en malgache: