Le récent rapport de la Commission d’enquête de l’ONU est accablant sur la situation effroyable qui règne en Corée du Nord depuis des décennies.
Des centaines de responsables, sous l’égide de Kim-Jong –un, et de son père auparavant, ont commis et commettent en toute impunité des crimes massifs contre l’humanité.
Les détails sordides de ce rapport (exécutions, tortures, barbaries, famines, viols, avortements chimiques, infanticides) font apparaître des centaines de milliers de victimes sur 50 ans. Et comme votre reportage, le décrit très bien, « on ne pourra pas dire après qu’on ne le savait pas », un peu comme certains français avaient réagi à la libération des camps de la mort, sous le règne d’Hitler.
L’organisation de la mise à mort de tout opposant, a été minutieusement et diaboliquement pensée, et certains détails sordides rappellent des méthodes nazies qu’on croyait révolues.
Le programme d’éradication a été objectivé sur 3 générations.
Ce rapport fait suite à ceux d’ONG, comme Amnesty International, qui a toujours dénoncé ces exactions.
De nombreux témoignages devraient permettre de saisir le Procureur de la Cour Pénale Internationale, pour l’ouverture d’une enquête et des poursuites.
Les conclusions du rapport invitent le Conseil de Sécurité de l’ONU à saisir la CPI.
Autant le rapport est courageux, autant sa conclusion est vouée à l’échec. On sait tous que le dernier bastion communiste le plus inhumanitaire sera défendu par la Chine, voire la Russie, qui mettront un véto.
Il existe une autre forme de saisine du Procureur : un Etat peut déférer au Procureur une situation survenue sur le territoire d’un Etat tiers.
Cette formule n’a jamais été utilisée, et à tout le moins, sur les bases du rapport, dont il s’agit, les chances d’une ouverture d’enquête sont plus probables.