Ces derniers temps le gouvernement s'investit dans des campagnes anti-racistes: "TousUnisContreLaHaine" ou "CoupdeSifflet contre les préjugés racistes", par exemple.
Ce n'est pas la première fois. Ce ne sera pas la dernière. Et cela semble toujours aussi peu efficace puisque qu'une des justifications de ces investissements est la recrudescence des actes racistes.
Peut être y'a-t-il alors une pertinence à s'intéresser à ce qui semble nouveau dans ces campagnes, car finalement c'est là que nous pouvons trouver de la transformation sur le sujet.
Surprise: ce qui fait maintenant publiquement partie des campagnes anti-racistes gouvernementales, c'est la dénonciation du racisme anti-blanc. Soit une approche du racisme issue de l'extrême droite. Mais surtout une approche faisant de la couleur de peau le prisme d'analyse du racisme. Etant donné que cela fait bien longtemps qu'il est scientifiquement, clairement et officellement affirmé que la race entendue de manière physiologique n'a pas de sens, il est étonnant qu'un gouvernement continue d'en faire sa référence pour dénoncer le racisme plutôt que d'éduquer à une autre approche du racisme: celle du rapport de domination, d'oppression, de pouvoir. Et à ce titre le "Blanc", entendu comme une personne appartenant à l'hégémonie occidentale mondialisée, et donc qu'il/elle soit blancHe, noirE, vertE ou je ne sais qu'elle couleur, ne peut être victime de racisme.
Extrait du dossier de presse de "TousUnisContreLaHaine":
Un choix : traiter des types de racisme qui sont à la source aujourd’hui des agressions les plus fréquentes. C’est pour cette raison que les agressions et menaces anti-blancs, anti-roms et anti-asiatiques ne font pas l’objet de films dédiés car ils sont proportionnellement moins nombreux. Il va de soi que l'ensemble des catégories de racisme sont concernées et dénoncées par cette campagne. Toutes les formes de haine sont intolérables.
Visuel "CoupdeSifflet contre les préjugés racistes"
Agrandissement : Illustration 1
Sivan Halévy