Compétitivité, compétition... dopage par des revenus les plus bas possibles.
Avant la compétitivité c'était la capacité de produire plus avec autant de travail et à qualité égal.
Et puis, il y a eu un glissement sémantique comme savent le faire les communicants et la compétitivité, sur la pente de la mondialisation, est devenu un revenu toujours plus bas pour les ouvriers et autres salariés du monde entier.
On a gardé le caractère positif de la compétitivité puis vidé de ses tripes et fourré du hachis idéologique libérale.
Le vocabulaire ainsi travesti est glissé en peau de banane dans les rédactions économiques, brandit par tous les politiques comme le Graal et accroché dans le dos des gauchistes écolo comme un poisson d'avril.
Je suis un irresponsable, un utopique, un eurosceptique, j'ai peur de la mondialisation, de la science, je crois même que l'écologie est une science avant d'être de la politique. Je n'ai pas l'envergure de nos grands hommes d'état qui sont réalistes, pragmatiques qui restent dans la course, voient l'avenir en grand, foncent et n'ont peur de rien.
Mais, je crois à l'importance des mots et de leur sens, car ils permettent de structurer notre pensée, ils permettent le dialogue, qu'on parle de la même chose pour qu'on puisse se comprendre...
La politique n'est plus qu'une rhétorique, c'est le carnaval des mots, le déguisement des chiffres, rien n'est faux, mais rien n'est vrai...
On fait de la politique comme du commerce, on remplace les idées par des concepts, les citoyens par des consommateurs, le programme par du marketing, les élections par du lancement de produits...
Et vous croyez vraiment que je devrais être plein d'optimisme car on a changé de chef de rayon ?