En réponse à Monsieur Védrine ce matin sur France Culture.
(http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-2eme-partie)
Je ne sais pas si les français sont pessimistes, mais moi je le suis :
La cause de mon pessimisme est la prise de conscience que le modèle économique mondialisé actuel conduit à de très graves conséquences sur l'environnement et à une totale impossibilité de le poursuivre beaucoup plus longtemps.
Que les problèmes écologiques et économiques actuels ne sont que les conséquences des limites des ressources de la Terre et du pillage de celle-ci par le modèle économique mondialisé.
Je suis en effet très pessimiste car, vous Monsieur Védrine, vous croyez qu'il suffira de miser sur la mondialisation, de lâcher du leste social et d'oublier les lois de l'environnement, pour que la sainte croissance fasse son office.
Je suis très pessimiste car dans votre analyse vous n'avez jamais parlé d'environnement, de ressources énergétiques renouvelables...
Je suis très pessimiste car vous appelez réalisme politique, cette économie linéaire qui s’asphyxie elle même.
Je suis très pessimiste car pour donner de l'air à cette économie, qui nous conduit dans le mur, vous sacrifiez le social et l'environnement.
Je suis très pessimiste car finalement votre vision politique, c'est qu'il faut changer le modèle social et nier l’environnement pour que le modèle économique ne change pas.
Je suis très pessimiste car pour vous les problèmes viennent du pessimisme des français et non pas du système économique qui induit ce pessimisme. Comme ça il est sûr que vous n'aurez jamais tort dans votre analyse et toujours une explication à la faillite du système que vous prônez.
Enfin, je suis très très très pessimiste, car vous sacrifiez même la démocratie à votre réalisme économique, puisque pour vous, toute alternative n'est que volonté morbide...
Les français sont pessimistes et il y a de quoi être pessimiste, car sur toutes les ondes et à toutes heures, on entend qu'un discours économique qui nous somme de rentrer dans le rang, de prendre ce train, qui nous conduit à pleine vitesse dans le mur.
Je ne comprends pas pourquoi il n'y a que les français qui sont pessimistes, d'autant que je ne crois pas au rôle universel de la France, que les Lumières sont loin et bien pâles. Mais peut être qu'il en reste un petit qq chose, dans certains fonds de terroir...