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Billet de blog 13 février 2014

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Ni par l'offre, ni par la demande, ni relance, mais changer de système.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La relance c'est croire encore dans le système du tout économique, c'est croire dans cette économie linéaire (matière première, transformation, consommation, déchet,...).

Toutes relances, qu'elles soient basées sur l'offre, sur la demande ou sur un mixte conduira à des bulles.

Car, l'économie actuelle s'enferme de plus en plus dans un jeu à somme nulle (ce que l'un gagne est perdu pas l'autre), du fait de la limitation des ressources.

Or, le jeu à somme nul ne permet plus la croissance qui se transforme en bulle.

L'alternative est l'économie circulaire, (matière première, transformation, consommation, retour aux matières premières de départ).

Le coût : énergétique, en travail, en capital du système circulaire est beaucoup plus important que pour le système linéaire, mais c'est la seule solution économique qui soit viable.

Combien de bulles faudra-t-il encore subir pour que l'économie circulaire apparaisse comme incontournable ?

Il est malheureusement possible que la dernière bulle (subprime) est porté un coup fatal à toute capacité de changement en douceur.

Toutes relances, par l'offre ou par la demande ne fait que rendre plus difficile le changement nécessaire de système, on ne fait que creuser le trou économique et environnemental...

Je ne crois donc pas à la nouvelle politique économique de Hollande, mais pas non plus dans les politiques de Mélenchon ou du collectif Roosevelt, même si elles ont l'avantage de nous conduire moins vite dans le mur... Car toutes ces politiques reposent sur la croissance et donc la consommation de matières premières qui se font et se feront de plus en plus rares.

La substitution des matières premières par l'innovation, qui est l'argument des tenants du libéralisme, a deux limites. La première : elle se fait à un cout écologique inacceptable. La deuxième : c'est qu'elle n'est pas non plus infinie, tant qu'elle ne respecte pas les principes de l'économie circulaire (utiliser les déchets comme matières premières).

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