Au commencement il y avait une cellule... Aujourd'hui il y a tellement de diversité dans les formes de vie qu'on ne sait même pas les compter.
La vie est donc un processus qui conduit à une augmentation de la diversité.
Par contre, le fonctionnement de la société Humaine diminue la diversité. Diversité : des langues, des modes vestimentaires, des constructions, des musiques, des religions, des croyances, des idées, du style de vie, de l'alimentation, des cultures, des productions, etc.
Il semble que rien n'échappe au processus de diminution de la diversité, même la biodiversité diminue.
Or c'est dans la diversité que l'on puise l'avenir. C'est la diversité qui permet l'avenir...
Le progrès et la croissance résultent de la diversité, mais contribuent à la réduire. Le système actuel puise dans la réserve de diversité, mais renouvelle peu le stock.
Cette perte de diversité est la conséquence d'une trop forte disponibilité énergétique, grâce à l'abondance des énergies fossiles.
Dans un système à énergie non limitante, le système le plus énergivore devient dominant et finit par remplacer tous les autres. Dans un système à énergie limité, les systèmes utilisent au mieux l'énergie disponible selon leur environnement, plusieurs choix stratégiques peuvent ainsi coexister.
La prairie en est un bon exemple. Les plantes ont la même ressource énergétique, le soleil. Si une plante choisit la multiplication végétative, elle occupe surtout l'espace autour d'elle, si elle choisit les graines elle se dissémine. La limitation énergétique conduit à faire le choix du bonne usage de son énergie disponible, soit la multiplication végétative, soit faire des graines. Une plante qui choisit de mettre toute son énergie dans ses graines meurt, une plante qui met toute son énergie dans la multiplication végétative colonise durablement, mais très lentement et passe difficilement les obstacles. Entre les deux extrêmes toutes les combinaisons sont possibles et cohabitent...
L'autre exemple c'est l'agriculture, avec de l'énergie non limitant, on n'adapte pas le système cultural à la zone pédoclimatique. mais on fait l'inverse, on arrose ainsi la maïs où il n'y a pas assez d'eau, on chaule là où c'est trop acide, on met du plastique noir au sol là où c'est trop froid, on traite contre les insectes là où les parasites sont trop nombreux, on abat les talus, on détruit les forêts, là où on a pas assez de place, etc. Au final on a du maïs, du nord au sud et de l'est à l'ouest. Sans cette énergie pas chère, il aurait fallut adapter le système cultural et produire des plantes qui résistent mieux à la sècheresse comme le sorgho, le mil. Produire de l'herbe sur les terres trop acides, etc.
Quand on manque d'énergie, il faut réfléchir et trouver la solution la mieux adaptée à la situation. C'est la situation qui fait la solution et donc il y a autant de solutions, qu'il y a de situations différentes, il y en a donc une très grande diversité !