Forcement, j'ai raison et si tu dis le contraire, t'as tort !
Ce jeu finit par être un peu lassant.
Alors mettons un peu de piquant en défendant des idées qui nous paraissent totalement indéfendables.
Pour que le jeu soit intéressant il faut le faire avec une totale sincérité, se convaincre du bien fondé de l'idée, même si on la rejette par tous les pores de notre peau.
Cette expérience est indispensable et très profitable, cela permet d'analyser le pourquoi du rejet d'une idée. Cela permet de remonter aux sources de nos croyances, de nos valeurs. Cette étape fait peur, car on devient pour un temps qq'un que l'on exècre, pire et si on le devenait définitivement, si on avait vraiment tort et l'autre raison ?
On ne sort pas forcement indemne d'une telle expérience, mais ça coûte moins cher et c'est beaucoup plus profitable qu'une analyse.
Si vous étiez né en 1912, en Allemagne, dans une famille profondément nazie, dans un environnement totalement convaincu par le national socialisme, pour qui auriez vous voté ? et pour qu'elle raison ? "J'ai tort, t'as raison" est la meilleur façon de s'affranchir des dépendances doctrinaires.
Ce jeu permet de remonter à la source de sa morale, à l'axiome de base de sa morale.
Il est bon de s'astreindre à ce petit jeu, de manière fondamentale en remettant en cause les fondements de ses croyances, mais aussi de façon plus superficielle en remettant en cause des idées plus superficielles, comme des notions politiques, économiques ou écologiques...
Plus on tarde dans sa vie et dans ses engagements à faire cet exercice, plus il est difficile à faire. Se remettre en cause totalement, même en privé, même que pour soi même, c'est difficile, très difficile, si on le fait sincèrement en remettant en jeu tout ce en quoi on croit.
Mais le jeu en vaut la chandelle !