On critique la multiplicité des communes. On critique la trop faible taille des régions. On veut un grand Paris...
On veut des entreprises de taille internationale. On veut des gains d'échelle, des fermes de 1000 vaches, des champs sans fin...
Toujours plus grand, tel est la devise de l'économie actuelle. Il y a pourtant des limites, des optimum. Comme pour les animaux, comme pour les plantes.
C'est bien d'être grand, ça ce voit de loin, mais finalement ce sont les bactéries qui font tout le boulot...
Ce qui est important, ce n'est pas la taille, mais c'est la mise en réseau. La concentration n'est pas une solution, car ça détruit la diversité, par contre la mise en réseau, c'est conservée la diversité, c'est permettre la complémentarité, c'est privilégier la compétence.
La mise en réseau c'est une organisation ascendante et non descendante, c'est la une décentralisation, c'est la responsabilisation des acteurs de la base.
Dans une économie en réseau, l'important ce ne sont pas les entreprises, mais leurs relations. Le réseau n'appartient à personne. Le réseau n'est pas physique (même si c'est aussi des routes, des fils électriques, des ondes...). Le réseau économique c'est la capacité d'organisation de la société pour produire des biens et des services.
Un pays qui subit une crise très dure se reconstruit à l'identique, tant que le réseau économique n'est pas atteint. Mais si le réseau est détruit ou s'il n'existe pas, l'argent ne produira rien, il fuira le pays... C'est le réseau qui fait l'économie et non l'inverse.
Prendre conscience de l'importance du réseau dans l'économie est déjà un premier pas vers l'économie en réseau. L'intégration de l'écologie comme cadre incontournable de l'économie conduira de fait à une économie en réseau. L'économie circulaire est une économie en réseau. L'économie en réseau c'est une interconnection verticale et horizontale, ce sont des feedbacks permanents, c'est une économie de type fractale, où la notion d'échelle disparait derrière la notion de logique de réseau.