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Billet de blog 15 juin 2012

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Espagne: les raisins de la colère

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Pendant que les dirigeants discutent de la recapitalisation des banques, les expulsions se poursuivent. Une quarantaine par jour rien qu'à Madrid indique un article de Ludovic Lamant publié sur Mediapart. Etant donné le niveau ahurissant du chômage, cela n'est pas prêt de s'arrêter...

Dans une note publiée hier, l'agence Standard and Poor's anticipe quatre années de crise immobilière au cours desquelles les prix devraient chuter de 25%. Ils ont déjà baissé de 22% entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2012. "Le stock d'immobilier invendu pèse fortement sur les prix. Ce stock est estimé à 680.000 unités par le ministère du Logement à fin 2011, à 818.000 par la banque Catalunya Caixa à fin septembre 2011". On expulse alors qu'il y a pléthore de logements vides. Aussi absurde soit-elle, cette coexistence de besoins non satisfaits et de surproduction est le trait distinctif des crises capitalistes, si bien décrit par John Steinbeck dans Les raisins de la colère. "Les hommes qui ont donné de nouveaux fruits au monde sont incapables de créer un système grâce auquel ces fruits pourront être mangés" (1939).

Pour prendre la mesure de la suraccumulation immobilière, on peut aussi comparer le cas espagnol avec celui des Etats-Unis, comme je le faisais dans un article publié en début de semaine sur le site de la revue Contretemps.

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